L’offre du gouvernement concerne la création d’un conseil provisoire composé des différents acteurs du milieu universitaire chargé de se pencher sur les finances des universités québécoises, y compris sur la question des frais de scolarité. Le gouvernement s’engage également à ce que les sommes économisées lors des travaux de ce conseil soient intégralement utilisées pour faire diminuer la facture étudiante. Pour l’automne 2012, l’augmentation des frais de scolarité (127$ par session) sera donc entièrement compensée par une diminution équivalente des frais institutionnels obligatoires (FIO) et cette mesure sera prolongée jusqu’au dépôt des travaux finaux du conseil. « Avec cette offre, le gouvernement reconnaît enfin le mal-financement des universités québécoises que dénoncent les grévistes depuis 12 semaines et qu’il est temps de recentrer nos universités vers leur mission fondamentale, en questionnant sérieusement les investissements en publicité, en gérance et en immobilier. Cette offre démontre aussi que les étudiants et les étudiantes avaient raison de refuser de payer la note pour cette dérive » poursuit Jeanne Reynolds, co-porte-parole de la CLASSE.
La Coalition souligne toutefois sa déception sur le fait que la question des frais de scolarité n’ait pas été abordée de front lors des discussions, le gouvernement se contentant d’en suspendre temporairement l’application réelle et de référer la question au conseil provisoire. « Cette offre contient certains points positifs, mais elle a de quoi laisser sur leur faim plusieurs associations étudiantes qui se battent depuis 12 semaines pour bloquer la hausse des frais de scolarité. Ce sera sans aucun doute un sujet à débat dans les Assemblées de cette semaine » poursuit Jeanne Reynolds.