« C’est à la suite d’une plainte syndicale que l’enquête a eu lieu notamment par une visite sur les lieux de l’entreprise au début du mois d’octobre dernier », a expliqué Jean-Rod Morin, représentant national d’Unifor.
Les représentants syndicaux contestent par ailleurs le statut de huit autres personnes doutant qu’il s’agisse de cadres, et ce, malgré les affirmations contraires de l’employeur. Si la loi permet au personnel-cadre, embauché avant le début des négociations, de remplacer les grévistes, l’employeur ne peut cependant recourir aux services d’autres employés non syndiqués pour faire le travail.
Rappelons que les 75 membres de la section locale 2011 d’Unifor sont en grève depuis le 29 avril dernier. Il s’agit du premier renouvellement de la convention collective et les membres se battent pour des conditions de travail décentes et le respect de la convention collective et du syndicat. Pendant toute la durée de la première convention, l’employeur a systématiquement contesté les griefs que le syndicat a soumis en raison du non-respect des clauses de la convention collective.
Des rencontres de négociation tenues récemment avaient fait progresser le dossier, cependant la rigidité et l’antisyndicalisme de l’employeur ont fait en sorte que le syndicat en toujours en attente d’un règlement du conflit.
Le silence de la maison mère tout au long de grève est aussi source de questionnement des syndiqués surtout suite à l’annonce d’une hausse de la production de batteries résultant de l’entente Bolloré-Renault.
Entretemps le syndicat va exercer tous les recours prévus par la loi.