Édition du 17 décembre 2024

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Grande-Bretagne : Pour préserver sa base ouvrière, le Labour doit-il glisser vers la droite ?

Au lendemain de la victoire électorale des conservateurs, les tentatives de tirer des leçons sont noyées sous les mensonges et les demi-vérités, alors que les commentateurs de la droite dure et la droite blairiste tentent d’écraser la gauche travailliste (1).

tiré de : Inprecor, no 670-671, janvier-février, 2020.
Phil Hearse*

Synthèse • Grande-bretagne

Une grande partie de ce débat tourne autour d’une caricature simpliste selon laquelle les forces « ultra-gauche du corbynisme londonien » auraient « abandonné » la classe ouvrière dans ses bastions du Nord et des Midlands et que le Labour en aurait payé le prix par la défection de ses électeurs, qui voteraient pour les Tories (les conservateurs). Comme l’a écrit dans le Sun l’inimitable Tony Parsons, il n’y avait tout simplement pas assez de « marxistes bouffeurs d’avocats » pour que les travaillistes franchissent la ligne de la victoire. Pourtant, comme 10,5 millions de personnes ont voté pour les travaillistes, on peut penser que l’agrobusiness mexicain a encore un bel avenir (2).

Le même argument est constamment répété. Le 23 décembre, la députée de Wigan, Lisa Nandy, à la demande d’ITV, est allée faire un tour à Ashfield pour demander aux gens pourquoi ils avaient abandonné le Labour : « Dans un café, Mme Nandy rencontre Ken Taylor, ancien mineur. M. Taylor est cinglant à l’égard des conservateurs : "Je n’aime pas les conservateurs, je n’ai jamais aimé les conservateurs... mais j’ai voté conservateur". M. Taylor estime également que le Labour s’est aligné sur ce que pensent les Londoniens et les étudiants, et non ce que pensent les électeurs de la classe ouvrière du Nord.

« En me parlant après dans un pub, Lisa Nandy dit que tout cela lui brise le cœur, mais qu’elle croit pouvoir rassembler les deux ailes traditionnelles du Parti travailliste, ce qui est souvent décrit comme une alliance entre les ouvriers et les intellectuels. » (3)

Brexit intégral

Un membre fondateur de The Full Brexit (4), Chris Bickerton, avance une argumentation plus sophistiquée : « Du point de vue idéologique, le corbynisme était une rupture avec le centrisme du New Labour, mais du point de vue sociologique il était plus blairiste que Tony Blair. Comme l’a fait valoir le député travailliste Jon Cruddas, la révolution corbyniste au sein du parti travailliste a encore réduit sa base sociale, en faisant de ce parti le parti des jeunes, des classes moyennes du sud du pays, un parti en pointe à Londres et dans certaines villes universitaires prospères. » (5)

Un consensus se dégage au sein de la droite travailliste et de ses alliés dans les médias : les travaillistes doivent s’adresser à nouveau à leurs bastions « traditionnels » du centre du pays. Mais cela soulève un certain nombre de questions cruciales auxquelles il faut répondre avant que nous puissions donner un sens à l’argument selon lequel la classe ouvrière a abandonné le Parti travailliste :

• Qu’est-ce que la classe ouvrière aujourd’hui, et où le Labour trouve-t-il ses racines naturelles ?

• Quels secteurs des électeurs de la classe ouvrière ont abandonné le Labour pour les Tories ?

• Quel rôle le nationalisme et le racisme ont-ils joué dans la victoire du référendum sur le retrait de l’Union européenne et dans le succès électoral des conservateurs en 2019 ?

• La classe ouvrière est-elle socialement conservatrice, ou y a-t-il certaines de ses composantes qui sont favorables aux vues conservatrices sur l’immigration et le nationalisme ?

• Et quelles conclusions les militants travaillistes devraient-ils tirer en ce qui concerne l’orientation politique du parti ?

C’est quoi aujourd’hui la classe ouvrière ?

Les arguments simplistes selon lesquels « la classe ouvrière a abandonné le Labour Party » impliquent nécessairement des définitions archaïques de la classe ouvrière – des stéréotypes qui envisagent une classe principalement impliquée dans le travail manuel, principalement blanche et principalement sous contrat à durée indéterminée. Mais la classe ouvrière n’est plus comme ça depuis 40 ans. La réalité, comme l’explique Claire Ainsley, est très différente : « Les emplois dans l’industrie lourde, qui ont constitué le socle de la classe ouvrière britannique pendant un siècle, ont fait place à une multitude d’emplois dans l’économie actuelle. Quatre emplois sur cinq sont aujourd’hui dans le secteur des services. Beaucoup de ces emplois ne sont pas suffisamment rémunérés pour permettre aux gens d’avoir un niveau de vie décent et de faire face à l’augmentation des prix. Et les personnes employées pour les exercer sont également différentes.

« Cette nouvelle classe ouvrière est composée de personnes vivant avec des revenus faibles à moyens, employées dans le nettoyage, le commerce, les bars, assistants d’enseignement, cuisiniers, aides-soignants etc. Elle est multi-ethnique et beaucoup plus diversifiée que la classe ouvrière traditionnelle. Cette nouvelle classe ouvrière représente près de la moitié de la population. Malgré les progrès sociaux et économiques importants réalisés au cours des 40 dernières années, il s’avère que nous ne sommes pas tous devenus des membres des classes moyennes. En fait, comme les salaires et le niveau de vie sont toujours bloqués, il est tout à fait possible que cette nouvelle classe ouvrière deviendra encore plus nombreuse. » (6)

Comme on le sait, le déclin de l’industrie manufacturière a rendu les choses beaucoup plus difficiles pour les syndicats. Des défaites historiques comme la grève des mineurs des années 1980 se sont combinées aux énormes changements économiques, ce qui a miné le syndicalisme de masse.

Les traditions de solidarité de la classe ouvrière ont sans doute été affaiblies, mais les jeunes de la « nouvelle » classe ouvrière, concentrée surtout dans les grandes villes, sont beaucoup plus susceptibles d’avoir des attitudes sociales progressistes sur le multiculturalisme et sur les questions de genre et de sexualité – reflétant la diversité des âges, des sexes et des origines. Ils sont probablement beaucoup plus susceptibles d’être sceptiques à l’égard du nationalisme et de son proche cousin le « patriotisme ». Et beaucoup plus susceptibles de s’opposer au militarisme et à la guerre.

Synthèse • Grande-bretagne

Nous avons même entendu dire lors d’un meeting de Momentum (7) à Bury (dans le Grand Manchester), que la majorité de la population dans les circonscriptions comme Islington North et Hackney – qui on voté massivement en faveur du maintien de la Grande-Bretagne dans l’Union européenne – faisait partie des « classes moyennes ». C’est absurde et ridicule. Comme l’a expliqué Kimberly McIntosh, « Des quartiers comme Hackney, Tower Hamlets et Islington [districts du Grand Londres], qui sont également des "bastions du labour", ont des taux de pauvreté des enfants parmi les plus élevés du pays. Si des localités où 50 % des enfants vivent dans la pauvreté ne sont pas considérées comme délaissées, défavorisées, alors qui pourrait l’être ? » (8)

La plupart des quartiers urbains défavorisés, où la « nouvelle » classe ouvrière est particulièrement nombreuse, n’ont pas abandonné le Labour lors des élections de 2019.

Quels secteurs de la classe ouvrière ont abandonné le Labour, et pourquoi ?

Il est évident que les électeurs qui sont passés du Labour aux Tories en décembre 2019 étaient principalement des personnes âgées, blanches pour la plupart, et concentrées dans les villes « délaissées » du Nord et des Midlands – et, bien sûr, beaucoup de ces endroits ont voté massivement pour le Brexit en 2016.

Comme les jeunes quittent souvent ces villes, ceux qui ont plus de 65 ans y sont plus nombreux que les 18-25 ans. Le Royaume-Uni ne compte que 5,5 millions de jeunes de 18 à 24 ans, et moins de la moitié d’entre eux ont voté. En revanche, il y a 11,8 millions de personnes de plus de 65 ans et 74 % d’entre elles ont voté. La victoire des conservateurs a été portée par les retraités.

Seulement 17 % des plus de 65 ans ont voté pour le Parti travailliste, et ce dans la tranche d’âge la plus dépendante du Système national de santé (NHS), dont la défense était au centre de la campagne du Parti travailliste. De nombreux sondeurs citent des gens disant que l’hostilité envers Jeremy Corbyn était plus importante que le Brexit dans leur décision de voter conservateur. Mais le résultat est le suivant : une partie des travailleurs blancs âgés des villes « délaissées » ont été convaincus par le barrage réactionnaire contre Corbyn : son prétendument excessif souci des étrangers, son manque de « patriotisme », sa « sympathie pour les terroristes », son refus d’appuyer sur le bouton nucléaire etc., – et tout cela ferait partie des prétendues préoccupations des étudiants et des Londoniens.

En fait, les divisions nord-sud ou manuel-col blanc dans la classe ouvrière ne se sont pas précisément alignées sur le vote conservateur. Les trois villes les plus ouvrières de Grande-Bretagne – Liverpool, Londres et Glasgow – ont voté massivement contre les conservateurs. À Glasgow, ce vote est allé principalement au Parti national écossais (SNP), en raison de l’incapacité néandertalienne des travaillistes d’évoluer sur la question nationale écossaise.

Les militants de gauche favorables à la sortie de l’Union européenne – les « lexiters » – affirment que le vote pour le Brexit a représenté la colère des gens contre « l’élite » qui les ignore alors qu’ils sont enlisés dans la pauvreté depuis des décennies, et leur désir de riposter à l’establishment (9). Tout cela est probablement vrai, mais cela n’explique pas pourquoi leur rébellion a pris la forme d’un vote pour le Brexit et pour le parti conservateur ni pourquoi ils ont été convaincus par la tonalité très réactionnaire de la campagne médiatique anti-Corbyn.

L’explication c’est que la tradition de solidarité de la classe ouvrière est en déclin dans de nombreuses zones « délaissées » depuis des décennies, que les 13 années de gouvernement du New Labour n’ont rien fait pour répondre aux préoccupations fondamentales, et que des puits profonds de racisme et de xénophobie existaient déjà dans la classe moyenne britannique et dans certaines parties de la classe ouvrière. La campagne éclair réactionnaire du référendum de 2016 et des élections générales de 2019 ont pu se nourrir de tout cela. Ce potentiel-là était déjà apparent en 2009, lorsque UKIP a remporté 17 % des suffrages aux élections européennes (10).

Ces faits évidents se heurtent à la résistance de nombreux militants du « lexit », qui n’imaginent pas qu’on puisse aligner dans la même phrase les termes « racisme » et « classe ouvrière ».

Au cours de la dernière décennie, de nombreux militants de gauche ont surestimé l’acceptation du multiculturalisme et ont prédit un irréversible déclin du racisme. En 2013, le journaliste indépendant Sunny Hundal écrivait dans le Guardian : « C’est officiel : 45 ans après le discours d’Enoch Powell sur les "rivières de sang", les alarmistes ont perdu la guerre, tandis que ceux qui pensent que la Grande-Bretagne est plus forte grâce à son identité multiraciale et multiculturelle ont gagné.

« Vous ne me croyez pas ? L’ancien président-adjoint du Parti conservateur, Lord Ashcroft, a réalisé un sondage auprès des électeurs britanniques issus de minorités ethniques la semaine dernière. Il a constaté que 90 % d’entre eux pensent que nous sommes devenus un pays multiculturel, et une proportion similaire dit que c’est une bonne chose. Un sondage national plus large a révélé que 90 % des Britanniques étaient également d’accord pour dire que la Grande-Bretagne est devenue un pays multiculturel, et 70 % étaient en faveur de cette évolution... la guerre continuelle menée par la presse de droite contre le multiculturalisme a totalement échoué. » (11)

Hundal avait noté des tendances bien précises, en particulier chez les jeunes, mais il avait surestimé à quel point cette acceptation du multiculturalisme était établie. Et notons que, même selon ces chiffres, 30 % des personnes interrogées – presque toutes blanches, je suppose – ne pensaient pas que le multiculturalisme était une évolution positive.

La droite et la presse de droite n’ont pas abandonné. En prenant appui sur la minorité raciste, ils ont riposté. Les 30 % de Britanniques interrogées par Ashcroft, qui n’appréciaient pas le multiculturalisme, correspondent à environ 40 % de blancs. Une bonne base pour amorcer la réaction nationaliste qui a remporté le référendum de 2016 pour le Brexit.

La classe ouvrière est-elle « socialement conservatrice » ?

En réponse aux résultats des élections, un large spectre à l’intérieur et à l’extérieur du Labour Party avance que le parti doit maintenant aller vers la droite pour prendre en compte les « préoccupations » de ses électeurs perdus. Cela signifie qu’il faut souligner le « patriotisme » des travaillistes et reconnaître que la base traditionnelle des travaillistes est en grande partie « socialement conservatrice ».

Comme le souligne l’écrivain et politologue Kenan Malik, la tendance générale dans la société a été à la victoire du libéralisme sur le conservatisme social, y compris au sein de la classe ouvrière : « la principale caractéristique de la Grande-Bretagne au cours du dernier demi-siècle n’a pas été le conservatisme social mais une libéralisation extraordinaire. L’enquête britannique annuelle sur les attitudes sociales, qui a commencé à enregistrer les attitudes du public en 1983, a suivi "la marche en avant du libéralisme social". Sur toute une série de questions, depuis les rôles des sexes jusqu’au mariage homosexuel, depuis les relations sexuelles avant le mariage jusqu’aux relations interraciales, la Grande-Bretagne s’est libéralisée à un degré qui aurait laissé horrifié le Britannique moyen des années 1980. Ce ne sont pas seulement les libéraux métropolitains, mais la société dans son ensemble, y compris la classe ouvrière, qui a adopté cette évolution. » (12)

Mais le problème avec cette façon d’expliquer les choses est d’essayer de fusionner une série d’attitudes sociales et politiques pour aboutir à un balancement binaire – socialement progressiste/socialement réactionnaire – qui efface les complexités des consciences. Dans la complexité du monde réel, il est tout à fait possible, par exemple, d’avoir des vues progressistes sur les rôles des hommes et des femmes, tout en étant réactionnaire sur les questions de multiculturalisme et d’immigration.

Les questions sociales centrales sur lesquelles l’UKIP, le parti Brexit et la droite conservatrice ont tenté d’établir une tête de pont dans la classe ouvrière sont celles du multiculturalisme, du racisme, de la nationalité et du « patriotisme ».

Lorsque les commentateurs plaident pour que le Labour se repositionne politiquement afin de reconquérir ses prétendus bastions traditionnels, ils veulent dire qu’il faut avancer sur les questions d’immigration et de multiculturalisme. Ils veulent dire qu’il faut suivre les Tories à droite. Au sein du parti travailliste, cela prend souvent la forme d’un plaidoyer en faveur du « patriotisme ».

L’ancien président français Charles de Gaulle aurait dit un jour que le patriotisme, c’est quand son propre pays passe en premier, alors que le nationalisme, c’est quand on déteste tous les autres (13). Même selon cette définition, le patriotisme et le nationalisme ne s’excluent pas mutuellement. Mais dans tous les cas, l’implication est que, si votre propre peuple passe en premier, alors au moins vous discriminez tous les autres. Nombreux sont ceux qui nient être racistes, mais pensent qu’il est injuste que les immigrants récents soient « devant eux » dans la file d’attente pour la chirurgie.

Mais comme le souligne Andy Stowe : « Les opinions hostiles aux migrants sont la marque du racisme dans toute l’Europe. Elles s’expriment désormais toujours en termes de pénurie de logements, de places dans les hôpitaux, etc. Céder à cette façon de penser est l’une des conséquences de l’incompréhension de la raison d’être des partis politiques. Oui, ils existent pour gagner des élections, mais ils existent aussi pour changer la façon dont les gens pensent les choses.

« Un parti travailliste qui ne s’attaque pas frontalement à ces idées racistes sera celui qui s’y laissera entraîner. Long-Bailey (14), ou tout futur leader, qui essaie de s’envelopper dans le drapeau du Royaume-Uni sera toujours en train de courir derrière les Tories quand il s’agit de nationalisme chauvin. C’est un jeu auquel les socialistes ne doivent pas jouer, non seulement parce qu’il ne peut pas être gagné, mais aussi parce qu’il est fondamentalement anti-ouvrier. » (15)

S’adapter ou se battre ?

Les élections de décembre 2019 ont montré que la classe ouvrière était divisée sur les questions clés du nationalisme, de l’immigration et de la xénophobie (actuellement réhabilitée comme étant le « patriotisme »). Les militants pour le socialisme doivent se baser sur les secteurs les plus avancés de la classe ouvrière et construire à partir de là. S’incliner devant la partie de la classe ouvrière qui a été séduite par la caricature de Corbyn et des socialistes comme étant une « élite libérale » ne nous mènera nulle part. Contre les notions réactionnaires de patriotisme, il faut mener un combat politique. Sinon, on finit par céder toujours plus de terrain.

Synthèse • Grande-bretagne}

La position du Labour sur le Brexit a été déformée car elle tentait de concilier des positions incompatibles. Il a essayé d’unir la classe ouvrière autour de positions incompatibles. En adoptant le « patriotisme progressiste », Rebecca Long-Bailey donne un mauvais signal indiquant qu’une attitude fondamentalement bureaucratique est toujours répandue dans les couches supérieures du corbynisme.

Des signes très inquiétants laissent penser qu’une grande partie de la gauche travailliste ne comprend pas vraiment ce que la droite du parti est en train de préparer. Cette droite du Labour veut une contre-révolution de haut en bas au sein du parti travailliste. Elle veut chasser – bureaucratiquement ou par la démoralisation – des centaines de milliers de militants de gauche. Elle sera aidée par une nouvelle offensive à propos de l’antisémitisme, surtout après que la Commission pour l’égalité et les droits humains (EHRC) aura rendu son rapport sur le parti travailliste. L’offensive de droite ne peut être contrée que par la lutte, et non par la capitulation et les compromis.

Londres, le 4 janvier 2020

* Phil Hearse écrit dans Mutiny et dans Socialist Resistance, le journal et website de la section britannique de la Quatrième Internationale. Cet article a été d’abord publié par le site web Mutiny : https://www.timetomutiny.org/post/must-labour-move-right-to-secure-its-working-class-base (Traduit de l’anglais par JM).

Notes

1. Will Hutton,« "Neoliberal" is an unthinking leftist insult. All it does is stifle debate », The Guardian, 29 décembre 2019.

2. « Labour got what they deserved for abandoning their traditional working class supporters », The Sun, 15 décembre 2019.

3. « Possible leadership contender Lisa Nandy asks former Labour voters why they backed the Tories », ITV News, 23 décembre 2019.

4. The Full Brexit (Brexit intégral) se présente comme « un réseau de militants, d’universitaires, de journalistes et d’experts politiques engagés à saisir l’opportunité historique offerte par le Brexit pour restaurer la souveraineté populaire, réparer la démocratie et renouveler notre économie ».

5. « Labour’s lost working-class voters have gone for good », The Guardian, 19 décembre 2019.

6. « To win power, Labour must understand the new working class », Labour List, 20 février 2019.

7. Momentum est un courant politique au sein du Labour Party qui s’est constitué après l’élection de Jeremy Corbyn à la direction, en octobre 2015, pour soutenir la ligne politique de ce dernier et son action dans le parti.

8. « Labour must remember that the "traditional working class" includes minorities too », The Guardian, 17 décembre 2019.

9. On lira avec intérêt certains points de vue sur le site web de la revue Contretemps dans le dossier « Grande-Bretagne : les raisons d’une défaite » : http://www.contretemps.eu/grande-bretagne-corbyn-defaite/

10. Phil Hearse, frontline14 « Right-wing England – the social and political basis of UKIP », frontline14.

11. « Multiculturalism has won the day. Let’s move on », The Guardian, 22 avril 2013. Journaliste et commentateur, Sunny Hundal écrit dans le Guardian, le Independent, le Times et le Financial Times. Ses domaines de prédilection sont les médias, l’environnement et les relations interraciales. Il est le fondateur du thinktank New Generation Network qui tend alimenter le débat d’idées sur la race et les liens entre religion et politique. Il est également le rédacteur en chef du webmagazine Asians in Media et du « blog-magazine » Liberal Conspiracy.

12. « The idea that the British working class is socially conservative is a nonsense », The Guardian, 22 décembre 2019.

13. La citation exacte de De Gaulle : « Le patriotisme, c’est aimer son pays. Le nationalisme, c’est détester celui des autres ».

14. Rebecca Long-Bailey, née en 1979, avocate, est députée travailliste depuis mai 2015 et membre du cabinet fantôme dirigé par Jeremy Corbyn. Proche de ce dernier, elle est candidate pour le remplacer à la tête du Labour Party à la suite de son annonce qu’il ne sera plus candidat lors de l’élection de 2020.

15. « Actually, it is racist », Socialist Resistance, 30 décembre 2019.

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