Édition du 17 décembre 2024

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Nucléaire

Fukushima : Les experts de Greenpeace présentent leurs conclusions et exigent du gouvernement d'autres mesures

Tokyo, le 30 mars 2011 - De retour à Tokyo après effectué à un examen du niveau de contamination radioactive près de la centrale nucléaire de Fukushima, l’équipe d’experts en radiation de Greenpeace (1) a annoncé qu’elle entamera une deuxième enquête de surveillance de la contamination dans la région.

De plus, Greenpeace exige du gouvernement japonais qu’il protège efficacement ses citoyens en élargissant la zone d’évacuation officielle.

L’équipe de surveillance de Greenpeace a détecté des niveaux de radiation suffisamment élevés pour justifier des évacuations dans plusieurs zones habitées (2) situées au nord-ouest de la centrale nucléaire de Fukushima. Il s’agit entre autres du village d’Iitate (3), situé à 40 km des réacteurs et à 20 km (4) au-delà de la zone officielle d’évacuation.

« Bien que nos données concordent généralement avec celles des autorités (5). Greenpeace conclut toutefois que les mesures gouvernementales ne sont pas à la hauteur des risques », a affirmé Jan van de Putte, spécialiste en matière de sécurité liée à la radiation nucléaire de Greenpeace, lors d’une conférence de presse tenue plus tôt aujourd’hui à Tokyo. « Quiconque demeurerait ne serait-ce que quelques jours dans ces zones contaminées serait exposé à la dose maximale annuelle de radiation permise, et pourtant la plupart des gens vivent encore dans des villes comme Iitate. »

« Le gouvernement doit immédiatement prendre des mesures pour évacuer les personnes les plus vulnérables de ces zones, notamment les enfants et les femmes enceintes. Nous retournerons dans la région de Fukushima cette semaine afin de fournir au public une analyse indépendante quant aux impacts liés à cette crise nucléaire. »

Pendant la seconde partie de sa mission qui durera jusqu’à la mi-avril, Greenpeace mesurera plus précisément le caractère de la contamination à l’extérieur de la zone d’évacuation entourant Fuskushima. Les experts de Greenpeace feront des tests notamment sur le lait et les légumes et ils prélèveront des échantillons à des fins d’analyse.

Par ailleurs, Greenpeace a réagi positivement à une annonce faite aujourd’hui par le secrétaire général du cabinet, Yukio Edano. Selon lui, le Japon devrait accorder une large place aux énergies propres dans le cadre de sa stratégie de reconstruction nationale. (6)

« Greenpeace salue la décision gouvernementale nippone de choisir un avenir énergétique plus propre et plus durable », a commenté le responsable japonais de la campagne Climat-Énergie à Greenpeace, Hisayo Takada. « Toutefois, si le Japon souhaite éviter une autre crise semblable à celle de Fukushima, il devra aussi annuler immédiatement son projet de construire neuf réacteurs d’ici 2020, et investir en priorité dans l’efficacité énergétique et le développement d’énergies sûres et sécuritaires, comme l’énergie solaire. »

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