Édition du 17 décembre 2024

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Environnement

Fluoration de l’eau potable et des rivières : Le gouvernement doit cesser cette pratique risquée

Montréal, le 5 juin 2015 – Les débats s’éternisent autour de la pertinence de fluorer ou non l’eau potable de certaines municipalités. La Fondation Rivières a même retracé la recommandation (1) de mai 1988 des spécialistes de l’eau au Québec, l’Association québécoise des techniques de l’eau (AQTE – aujourd’hui RÉSEAU Environnement) s’opposant à la fluoration de l’eau potable « dans le contexte actuel ». Or le contexte a bien peu évolué et les municipalités du Québec sont livrées à elle-même devant les questionnements scientifiques et lobbys de tous acabits. Le fluor est un produit toxique. Cette fois, le débat se situe à Châteauguay où la population est appelée à se prononcer.

La Fondation Rivières interpelle donc le gouvernement à clore ce dossier latent ou à statuer sur tous les risques entourant cette pratique nord-américaine des années 50. Les ministres de la Santé, Gaétan Barrette, celui des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire, Pierre Moreau et celui du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, David Heurtel doivent agir. Il leur est demandé d’établir les conséquences liées à l’égard de tous les enjeux au dossier : les risques pour la santé et l’environnement, ceux pour les travailleurs liés à la sécurité et les coûts supplémentaires de construction et d’exploitation de telles installations. Entre- temps, on doit user du principe de précaution : dans le doute, on s’abstient. La fluoration ne fait aucunement partie d’une chaîne de traitement d’eau potable, même sophistiquée, et d’ailleurs les pays européens ne fluorent pas l’eau. L’eau fluorée se retrouve à 99 % dans les rivières et ultimement dans le fleuve Saint-Laurent. Il est temps que l’improvisation cesse et que les citoyens n’aient plus à se taper toutes les études, revues de presse, expertises scientifiques, etc.

La Fondation Rivières, à l’instar de l’analyse faite en 1988 par l’AQTE, constate que la pertinence et
les conséquences de fluorer l’eau ne sont toujours pas documentées. Récemment, il a été rapporté (2)
que les chercheurs de l’ Université du Kent en A ngleterre ont constaté, suite à une étude épidémiologique, que « le taux d’hypothyroïdie augmente de 40 à 60 % selon la teneur en fluorure de l’eau ». Il est aussi recommandé d’éviter de donner de l’eau fluorée aux nourrissons. Des personnes âgées vivent avec des niveaux de fluor osseux supérieurs et certains lui attribuent un accroissement du risque de la maladie d’Alzheimer. Devant de tels questionnements, et de nombreux autres des différents intervenants, le gouvernement doit mettre fin à son programme de fluoration. Le lobby exercé par l’Ordre des dentistes et un simple « avis » de la Direction de la santé publique ne peuvent gouverner à eux seuls la gestion d’un gouvernement.

Documentation disponible sur le site www.fondationrivieres.org et autres informations sur le site de la Coalition pour une gestion responsable de l’eau Eau Secours ! www.eausecours.org

Notes

1 communautaire concernant le projet de fluoration de la Ville de Montréal, Sciences et techniques de l’eau, Vol. 21, no 2, mai 1988, pages 211 à 216.

2 Mémoire de l’AQTE sur la fluoration de l’eau potable présenté à la Commission permanente du développement L’eau fluorée est nocive, selon une étude, La Presse, Charles Côté, 24 février 2015.

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