« Le lobby anti-consigne a échoué à convaincre la population qu’il défendait autre chose que ses propres intérêts. Plus personne n’est dupe. Tous les intervenants sont en faveur de la consigne…sauf ceux qui ont de l’argent à perdre. Même la SAQ, qui était historiquement opposée à une consigne, y est désormais favorable. Je suis fière que mon mandat d’initiative ait permis de lever le voile sur la désinformation des lobbys et qu’il ait permis de dégager un consensus plus fort que jamais pour l’élargissement de la consigne. C’est une belle victoire », a déclaré Mme Ghazal au sortir de la commission.
« À la lumière de tout ce que nous savons maintenant, je ne vois pas comment le gouvernement peut courber l’échine comme l’ont fait les libéraux dans le passé. Dire non à la consigne, c’est dire non au gros bon sens. La CAQ se targue de former un gouvernement pragmatique : il est temps de le prouver et d’élargir la consigne. Le ministre doit faire preuve de plus de leadership que ses prédécesseurs et aller de l’avant », a-t-elle poursuivi.
Le ministre doit prendre un pas de recul
La députée de Mercier invite également le ministre de l’Environnement Benoît Charrette, qui est intervenu publiquement hier en faveur de la position des patrons de la SAQ, à prendre un pas de recul et à attendre la fin des travaux de la commission avant de proposer des solutions pour implanter une consigne sur les bouteilles de vin.
« Le ministre aurait eu intérêt à se garder une petite gêne avant d’intervenir aussi rapidement. Deux versions circulent actuellement, celle de la SAQ et celle du syndicat. Sans même avoir assisté aux travaux ni avoir pris le temps d’écouter tous les intervenants, M. Charette a décidé de prendre le bord des patrons de la SAQ. Il aurait dû laisser les élu-es de la commission faire leur travail. Cette attitude biaisée alimente le cynisme et c’est irrespectueux pour les intervenants qui sont venus présenter leur point de vue », a déploré Mme Ghazal.
« Les arguments du syndicat des employé-es de la SAQ doivent être entendus par le ministre. Ils sont sur le terrain et ils sont bien placés pour savoir si la SAQ possède les infrastructures nécessaires pour s’occuper de la consigne. La partie patronale de la SAQ base son argumentation sur une étude selon laquelle l’implantation de la consigne coûterait 300 millions $. Si le gouvernement base sa décision sur cette étude, il doit absolument la rendre publique. C’est une question de transparence », a-t-elle conclu.
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