« Plus encore que ses prédécesseurs, le gouvernement de la CAQ réduit l’immigration à un simple enjeu économique, à des questions de seuils et de main-d’oeuvre. Résultat : sous couvert d’immigration économique, on embauche davantage de travailleurs temporaires et moins de travailleurs permanents qui cherchent à s’installer au Québec avec leur famille. Or, les nouveaux arrivants ne sont pas du cheap labor qui viennent combler nos postes jusqu’à ce qu’on n’ait plus besoin d’eux : ce sont des citoyens en devenir qui ont beaucoup à apporter à la société québécoise », a déclaré M. Fontecilla.
Le plan d’immigration proposé par la CAQ rompt également avec la tradition de solidarité des Québécois en matière d’accueil et de protection des personnes réfugiées, déplore le député solidaire, qui appelle le gouvernement à rétablir les cibles d’accueil des personnes réfugiées de 2018, qui étaient en vigueur avant l’arrivée de la CAQ au pouvoir.
« Pour Simon Jolin-Barrette, les réfugiés représentent d’abord une dépense pour le Québec. Pourtant, les études montrent le contraire : ils s’intègrent bien, apprennent plus rapidement le français, et contribuent largement au développement social et économique du Québec. Les accueillir n’est pas un coût, mais bien un investissement pour la société dans son ensemble », a martelé le député solidaire, qui a lui-même immigré au Québec avec sa famille dans les années 1980.
Revitaliser nos régions
Pour le député de Laurier-Dorion, il ne suffit pas de faire venir des nouveaux arrivants pour répondre à la pénurie de main-d’oeuvre dans nos régions. Le gouvernement caquiste doit également développer une vraie politique de revitalisation des régions afin non seulement d’y attirer les nouveaux arrivants, mais aussi de favoriser leur rétention et leur installation définitive.
« Nous avons besoin de l’immigration au Québec, pas seulement pour combler nos besoins en main-d’oeuvre, mais aussi pour enrichir notre culture, pour soutenir notre poids démographique et pour revitaliser nos régions. Or, comment pouvons-nous espérer y attirer des nouveaux arrivants si même les habitants des régions sont de plus en plus nombreux à les quitter en raison de leur manque d’attractivité et de services ? Ce dont on a besoin, c’est d’une vraie politique de revitalisation des régions et de salaires plus attractifs pour la rétention de la main d’oeuvre », a conclu Andrés Fontecilla.
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