Ils affirment que le gouvernement du Québec doit agir sans délai auprès du gouvernement fédéral afin de contrer ses politiques néfastes dans les dossiers de l’assurance-emploi, des Fonds de travailleurs et du projet de loi C-377 portant sur l’obligation des organisations syndicales de fournir des informations financières. Une loi idéologique qui n’a qu’un objectif : aider les employeurs à lutter contre les organisations syndicales. Québec a aussi le devoir d’améliorer la rente de nos retraités et retraitées, et de protéger la santé et la sécurité des travailleurs et travailleuses. « Sur ces deux derniers volets, nous souhaitons que le gouvernement agisse avec diligence et présente des projets de loi porteurs pour les travailleuses et les travailleurs, syndiqués ou non. De plus, le projet de loi no 14, portant, entre autres, sur la francisation des petites entreprises doit prendre en compte les préoccupations des centrales syndicales. »
Par ailleurs, les chefs syndicaux invitent encore une fois le gouvernement du Québec à reporter sa course au déficit zéro. La situation économique mondiale étant toujours fragile et, de l’aveu même de la première ministre, les rentrées d’argent n’étant pas au rendez-vous, il serait prudent, voire sage, de reporter l’atteinte de cet objectif. À ce chapitre, Québec devrait s’empresser d’ouvrir le débat avec Ottawa, afin que ce dernier mette en place des mesures efficaces de lutte contre la fuite des capitaux dans les paradis fiscaux. Aucun gouvernement ne peut se permettre de se priver d’une telle source de revenus.
En plus de demander au gouvernement d’abandonner sa taxe santé qui pénalise les plus démunis, les représentants syndicaux ont abordé le dossier de l’aide sociale. Pour lutter efficacement contre la pauvreté, il est essentiel de créer des emplois de qualité dans toutes les régions avec des projets de développement économique et durable, par exemple l’électrification du transport en commun, sans oublier le développement de nos ressources naturelles en y intégrant notamment la deuxième et la troisième transformation. Les chefs syndicaux auraient souhaité une hausse plus substantielle du salaire minimum qui ne permet actuellement pas d’être au-delà du seuil de la pauvreté, le recours accru aux banques alimentaires en est une triste démonstration.
Ce gouvernement doit porter une attention particulière à l’éducation qui doit devenir une des priorités nationales et à la protection de notre système de santé.
« Enfin, cette rencontre du 1er mai avec la première ministre doit être plus qu’un exercice de relations publiques. Cela doit se traduire par des engagements concrets à l’endroit des travailleurs et des travailleuses du Québec », de conclure les leaders syndicaux.