Un signal d’alarme pour le sous-financement de la culture
La fermeture du musée Stewart s’est faite dans un contexte financier difficile. Selon la direction, les revenus générés par le musée ont diminué de 95% en 2020. La pandémie a sonné le glas du Musée Stewart, cependant elle n’a fait qu’exacerber les difficultés financières qui étaient déjà présentes depuis plus de 10 ans.
« Il y a un problème récurrent de financement dans le milieu de la culture. Il s’agit d’un secteur d’activité essentiel dans toute société, mais ce n’est pas un secteur de consommation de masse qui à lui seul peut suffire à soutenir financièrement ses opérations. », d’expliquer Luc Vachon, président de la CSD.
Le secteur culturel est un secteur d’activité essentiel
« Notre histoire et notre culture et l’ouverture sur le monde se vivent, se partage et se développent de manière importante par les musées et c’est le rôle de l’État d’assurer leur pérennité. Le secteur culturel est constamment parmi les premiers secteurs touchés lors de chaque crise économique et peine à se relever lors de la reprise. C’est un secteur qui s’effrite de plus en plus à chaque fois qu’une crise économique survient », s’inquiète Luc Vachon.
Dans la crise actuelle, le gouvernement a laissé tomber l’industrie culturelle, pour miser sur des secteurs plus stratégiques de l’économie. « C’est clair que le gouvernement doit stimuler l’économie pour nous assurer une sortie de crise, mais que va-t-il nous rester comme volet culturel dans la société lorsque la Covid-19 sera derrière nous ? Dans le contexte actuel, si le gouvernement n’agit pas rapidement, il est fort probable que la fermeture du Musée Stewart ne soit que le commencent d’une triste série mettant en péril le patrimoine, l’histoire et la culture québécoise », de conclure M. Vachon.
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