Comité d’élection : Blanche Paradis, présidente du comité d’élection, Véronique De Sève, Louise Desmarais et Julie Leclerc.
Gabrielle Bouchard
“Coordonnatrice au Centre de lutte contre l’oppression des genres depuis 2011, j’assume comme principales responsabilités les fonctions de coordinatrice du soutien entre pair, responsable des services de première ligne, de la défense des droits trans, de l’éducation populaire et la conception et la réalisation d’activités d’éducation populaire portant sur la diversité de genres et les oppressions vécues par les groupes marginalisés, en plus de donner des formations et des conférences dans les institutions postsecondaires et les organismes syndicaux. Ainsi, dans le cadre de mes fonctions, j’ai pu faire la connaissance de plusieurs d’entre vous notamment lors de travaux menés conjointement avec des groupes membres de la Fédération.
Au cours des 6 dernières années, j’ai contribué à des travaux de recherches universitaires. Je représentais le Centre au sein de comités conseils ou exécutifs afin d’assurer l’inclusion des diverses expériences humaines et de tenir compte des diverses marginalisations.
Mon travail m’a permis, tant dans le cadre de services de premières lignes que je suis appelée à offrir que lors d’actions dirigées vers de instances gouvernementales et institutionnelles, de faire valoir une position féministe, inclusive et intersectionnelle centrée sur les populations les plus marginalisées du Québec. Ce travail c’est aussi fait au niveau législatif lors des changements qui ont donné aux personnes trans du Québec l’autonomie corporelle si chère à notre féminisme.
Je termine cet automne un certificat en justice restauratrice (parfois aussi appelée justice réparatrice) à l’Université Simon Fraser.
Outre le Tai chi que j’enseigne et qui m’apporte un équilibre (prendre soin de soi est un acte révolutionnaire), j’ai une passion profonde pour la justice sociale et la création de changements systémiques.
Je m’engage avec sincérité dans les conversations difficiles qui nous mettent face à nos propres biais et à notre participation, souvent involontaire, aux structures d’oppression. La justice restauratrice est un sujet important pour moi. J’ai la conviction profonde que les principes à la base de ce mode de justice différent de la justice punitive nous permettront de vivre dans une société plus inclusive et qui reconnait les blessures du passé et celles vécues dans le présent. Ces positions feront partie de ce que j’entends promouvoir durant mon mandat comme présidente. Je crois en notre travail collectif de réparation du passé, de la construction de notre futur et de nos efforts continus de déconstruction des structures patriarcales.
Les dernières années de travail et de militantisme m’ont principalement amenée à agir dans les mêmes sphères de changement que les champs d’action de la Fédération. Au cours des 6 dernières années, j’ai pu travailler dans un environnement où la solidarité avec des groupes affinitaires, les pratiques anti-oppressives et d’accessibilité universelle, le respect et la reconnaissance des peuples autochtones et la compréhension et déconstruction des rapports de pouvoir même à l’intérieur de nos groupes fut au centre de notre mission. L’in/justice migratoire ainsi que la marginalisation des femmes racisées au Québec est aussi un enjeu qui me tient à cœur et que j’ai eu plaisir à intégrer dans mon quotidien au travail. Cette pratique ainsi que l’expérience acquise comme éducatrice en contexte d’éducation populaire et militante en vue de l’obtention de changements législatifs m’apparaissent, par exemple, en phase avec les orientations du champ démocratie, citoyenneté et prise de parole.
Je suis également interpellée par les travaux du comité bien-vivre, écologie et économie. J’ai baigné dans ces eaux étant à Concordia, université reconnue pour son militantisme et son soutien des groupes coopératifs. Je suis très intéressée à en apprendre davantage sur la façon dont la Fédération a travaillé sur ces enjeux dans le passé et les orientations qu’elle adopte pour le futur. Je compte sur mes collègues et les expertes dans ces domaines pour me mettre à jour sur ces dossiers afin que je puisse bien porter la parole et les engagements de notre Fédération puisque le féminisme est basé sur la collaboration et, surtout, sur l’échange et le partage d’idées et de perspectives.
Par-dessus tout, j’ai un désir profond de travailler avec vous toutes pour continuer le travail des femmes qui ont occupé ce poste par le passé. La Fédération des femmes du Québec est une institution bâtie collectivement et c’est à cette collectivité que je souhaite contribuer en y apporter mes compétences et expériences. Ma candidature au poste de présidente de la Fédération des femmes du Québec s’inscrit dans cette passion de la justice et du féminisme. Pour moi, le féminisme est une quête sincère d’un présent et d’un avenir ou personne n’est laissé en plan ; un refus clair des pratiques de ruissellements. Cette quête a fait partie de mon travail des dernières années et j’aimerais continuer ce chemin féminisme avec vous, au sein de la Fédération des femmes du Québec.
Égalité et justice pour toutes les femmes. Égalité et justice entre toutes les femmes.”
Par Gabrielle Bouchard, candidate à la présidence de la FFQ.
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