« Le gouvernement tente de profiter des négociations actuelles pour finir ce qu’il a commencé avec les coupes massives des dernières années, c’est-à-dire le démantèlement du réseau des CPE. On nous demande de couper les heures pédagogiques, ce qui nuit directement à notre mission éducative, et de réaménager nos horaires de façon à enlever beaucoup de stabilité dans les compositions des groupes. Aujourd’hui, on est nombreuses à démontrer qu’on est prêtes à se tenir debout pour défendre nos CPE et surtout les enfants qui y sont », explique la présidente de la FIPEQ-CSQ, Valérie Grenon, qui a participé au rassemblement de Montréal.
D’autres rassemblements massifs ont également eu lieu à Sherbrooke, Rouyn-Noranda et Québec.
Un manque de respect
Pour Sonia Éthier, première vice-présidente de la CSQ, qui a également pris part à la manifestation à Montréal, l’attitude du gouvernement libéral dans les négociations pour une nouvelle convention trahit le peu de respect envers celles qui s’occupent des enfants du Québec.
« Les intervenantes en CPE ont travaillé très fort pour faire en sorte que les effets des compressions de centaines de millions ne soient pas trop ressenties par les enfants. Mais malgré cet engagement on leur demande, dans les pourparlers actuels, de diminuer leurs conditions de travail, d’accepter des heures brisées et de réduire considérablement leur régime de retraite. C’est tout simplement inacceptable. Quand on parle de réussite éducative, il faudrait se rappeler que l’éducation, ça commence tout petit avec les éducatrices », déplore Mme Éthier, responsable politique de la Petite enfance à la CSQ.
Un réseau à sauvegarder
Afin d’aider à obtenir l’égalité des chances pour tous les enfants du Québec, la FIPEQ-CSQ demande également que cette nouvelle convention double les ressources consacrées aux enfants avec des besoins particuliers.
« Notre objectif ultime, c’est de nous assurer que chaque enfant ait le meilleur encadrement possible dans ses premières années de développement. Mais pour cela, il faut que le gouvernement nous donne les ressources nécessaires pour faire notre travail et qu’il donne aux intervenantes des conditions à la hauteur de leur engagement envers les enfants. C’est exactement ce que les parents présents avec nous ce samedi ont défendu. La négociation actuelle, c’est une chance inouïe pour le gouvernement libéral de démontrer que les tout-petits du Québec lui tiennent à cœur », conclut Valérie Grenon.
Un message, un commentaire ?