La composition du comité de l’EES, son mandat et les échéanciers de celle-ci ont été dévoilés le 28 octobre dernier. « Nous, groupes de citoyens, sommes insultés de voir comment nous sommes traités et mis de côté dans ce processus d’évaluation environnementale stratégique », ont-ils dénoncé, dans un communiqué qu’ils ont fait parvenir aux médias.
Ces derniers s’inquiètent de la transparence qu’aura le comité de l’EES « Pour avoir un début de transparence, il aurait fallu inclure dans ce comité un représentant citoyen, afin que nos points de vue soient pris en considération ». D’ailleurs, ils s’interrogent sur les raisons qui pourraient expliquer ce refus de voir un représentant citoyen siéger au comité.
Autre inquiétude des citoyens, ils croient que le comité de l’EES n’ira pas voir les citoyens et ne visitera pas d’autres sites qui ont déjà fait l’objet d’une exploitation par les compagnies gazières. « Nous croyons que les membres du comité de l’EES, nommés par notre gouvernement pro-gaz, éviteront de parler aux citoyens et de visiter les sites à l’extérieur du Québec qui pourraient ternir l’image de l’exploitation des gaz de schiste. Le comité ne mentionne pas le degré d’importance qu’il accordera à l’examen de la pertinence des énergies renouvelables comparativement à celle du gaz de schiste », ont-ils poursuivi.
Conflit d’intérêt
Les citoyens soulignent également au passage la nomination d’une géologue de Talisman Energy, Marianne Molgat, sur le comité. Ils soulignent que cette nomination pourrait s’avérer être un conflit d’intérêts. « Mme Molgat ne peut faire la différence entre un tubage en acier ordinaire utilisé par l’industrie et un en acier inoxydable (extrait de l’émission Découverte). D’ailleurs, selon le code d’éthique dont s’est doté l’ÉES, Mme Molgat, lobbyiste pour l’industrie, se trouve en conflit d’intérêts évident ».
Lancée en mars dernier, l’Étude environnementale stratégique a un budget de 7 M$ sur trois ans. Le rapport final doit être remis au plus tard en novembre 2013. Malgré que 19 puits déjà fracturés soient en activité, le président du comité, Robert Joly, n’écartait pas la possibilité d’ouvrir de nouveaux puits à des fins scientifiques, lorsqu’il a présenté le comité, le 28 octobre dernier.
Cet article est tiré de l’hebdomadaire Le Peuple Lotbinière