« Cela dit, nous désirons marquer aujourd’hui l’imaginaire politique de la Côte-Nord, de la Manicouagan et du Nitassinan en affirmant notre volonté de collaborer aussi avec nos pessish ka tatau (voisins) de la région. Nous en avons l’obligation ! Nous en avons l’obligation pour le mieux-être de nos générations futures », mentionne le Chef René Simon de Pessamit au nom de la Nation Innue.
La concrétisation de la signature du protocole de rapprochement est la suite logique des démarches effectuées au cours des dernières années entre les élu(e)s de la Côte-Nord et les Chefs Innus. « Nous avons posé des gestes de part et d’autre qui nous permettent aujourd’hui de vivre ce moment historique. La confiance mutuelle est suffisamment grande pour mettre en place un lieu commun d’échange et de partage des intérêts communs », a déclaré madame Anctil.
L’objectif central du protocole de rapprochement est de favoriser les alliances politiques et le développement socioéconomique du territoire. Les signataires sont d’avis que leur collaboration va contribuer à mettre en place un poids politique nouveau dont l’incidence sur les décisions gouvernementales aura des impacts significatifs sur l’ensemble du développement socioéconomique du territoire.
Les Chefs de la Nation Innue et les élu(e)s nord-côtiers s’engagent ainsi :
– à tenir ensemble, à très court terme, une rencontre politique ;
– à tenir ensemble des activités de communication afin de promouvoir cette volonté conjointe ;
– à solliciter ensemble le gouvernement du Québec pour supporter financièrement la mise en œuvre d’un mécanisme permanent d’échange.
Le protocole de rapprochement reconnait que les Chefs de la Nation Innue disposent d’une relation de nation à nation avec les paliers de gouvernement supérieurs. Également, le protocole de rapprochement reconnait que les élu(e)s nord-côtiers sont mandatés par le gouvernement du Québec pour former des instances de gouvernance pour représenter leurs citoyen(ne)s auprès des gouvernements.
« Nous écrivons aujourd’hui une page d’histoire. Il est maintenant important que les partenaires, c’est-à-dire le gouvernement du Québec et le gouvernement du Canada, reconnaissent cette démarche historique, y prennent part et participent activement à sa réussite. Il s’agit d’un rendez-vous auquel nous convions nos partenaires pour bonifier l’engagement que nous prenons ensemble aujourd’hui », ont conclu monsieur Simon et madame Anctil.