« L’employeur veut à tout prix mettre la hache dans le régime de retraite à prestations déterminées. Ça ne passe pas. L’usine est très productive et figure parmi les plus rentables du groupe en Amérique du Nord. Et elle pourrait l’être encore plus si l’employeur investissait dans la machinerie plutôt que de chercher à sabrer dans les retraites des travailleurs », fait valoir le coordonnateur des Métallos pour la grande région de Montréal, Pierre Arseneau.
La convention collective des 68 travailleurs de l’usine montérégienne est échue depuis le 30 septembre dernier. Neuf rencontres de négociations se sont tenues jusqu’à présent.
« Le pacte est clair, quand on nous embauche chez Lafarge, on sait que les conditions sont difficiles, on travaille dans des chaleurs extrêmes. Mais on sait aussi qu’après 30 ans de service on aura une retraite assurée dont on connaît le montant. La compagnie veut briser ce pacte. Elle remet en question ses promesses. C’est non ! », explique le président de la section locale 6658, Éric Boulanger.
Une ligne de piquetage est érigée devant l’usine située au 1, rue Lafarge à Saint-Constant, où une roulotte tient lieu de point de rassemblement.