De André, Fondation Rivières
Nous sommes très inquiets des décisions précipitées du gouvernement qui met en place une propulsion industrielle plutôt qu’une véritable décarbonation du Québec. Avec cette vente à rabais d’électricité qu’il faudra produire rapidement et à n’importe quel prix, le gouvernement prétend qu’on n’a pas le choix et qu’il faut construire de nouveaux barrages.
Ces arguments fallacieux étaient les mêmes il y a 50 ans, lorsque Hydro-Québec tentait de justifier son projet de détruirela vallée de la rivière Jacques-Cartier. Un biologiste a mobilisé les citoyens pour sauver la rivière. À
nous de faire de même pour sauver les dernières rivières naturelles du Québec.
Protéger la biodiversité par l’hybridation des barrages existants
Les centrales hydroélectriques actuelles sont sous-utilisées, alors qu’il suffirait d’installer des éoliennes dans les réservoirs et autour des réservoirs pour produire jusqu’à 900 TW d’énergie, soit neuf fois ce dont on a besoin.
C’est ce que détaille Louis-Gilles Francoeur dansun texte important dans Le Devoirsur le potentiel du couplage de l’énergie éolienne avec les réservoirs déjà existants. Un texte à lire.
Non à la production inutile d’hydrogène à partir de méga éoliennes
Le mégaprojet de production d’hydrogène TES en Mauriciequi pourrait mener à la construction de 150 éoliennes de plus de 150 mètres de hauteur dans un territoire agricole habité. Le but : alimenter le réseau d’Énergir en gaz naturel
« renouvelable » en couplant l’hydrogène produit par l’électricité avec du carbone. Les deux tiers de la production de TES sera faite de méthane dans le seul but d’aider Énergir à atteindre son objectif de distribuer 10% de gaz
naturel « vert » dans sonréseau d’ici 2030. Pendant ce temps, Hydro-Québec invite les Villes àretarder de nouveaux projets résidentielsdevant la crainte de manquer d’électricité.
Notre responsable mobilisation, énergie et climat, Normand Beaudet, s’est rendu en Mauricie et il a constaté que le projet suscite une vive inquiétude chez les citoyens, les élus et les groupes environnementaux qui exigent des réponses.
Nous ne sommes pas contre la production éolienne, mais il faut que ça se fasse correctement.
Pendant ce temps, nous sommes actifs autour de Northvolt Nous participons activement aux différentes coalitions et nous exigeons de la transparence et la tenue d’une consultation menée par le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement. En parallèle, on s’inquiète sérieusement des risques pour la rivière Richelieu.
Nous avons donc écrit à Paolo Cerruti, président de Northvolt en Amérique du Nord, afin de soulever les enjeux qui touchent la protection de la rivière Richelieu. Sylvain Lapointe, directeur général du COVABAR, participera au comité
de liaison avec la communauté mis en place par l’entreprise et il portera ces préoccupations auprès des dirigeants.
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