Tiré de Solidarité.
Le cyclone Idai a fait à ce jour 468 mort·e·s au Mozambique et plus de 250 au Zimbabwe. Des chiffres qui vont encore augmenter entre les nombreux·euses disparu·e·s et l’épidémie de choléra jugée inévitable par le gouvernement lui-même. Au Mozambique, un des pays les plus pauvres au monde, les conséquences sont terribles avec 1,8 million de personnes affectées par le cyclone et les inondations. Le cycle des catastrophes climatiques s’y superpose aux cercles vicieux de la pauvreté de la population et de la corruption des élites locales héritées de l’invasion coloniale et du pillage des matières premières.
Justice climatique
Cette énième catastrophe climatique rappelle la revendication indispensable d’une justice climatique internationale. Le Mozambique ne produit que 0,14% des émissions de gaz carbonique au monde tandis que sa production électrique est à 90% issue d’énergies renouvelables. L’urgence climatique doit viser la baisse de la pollution mais aussi la solidarité envers les populations qui paient les dégâts du réchauffement climatique sans en être les responsables. Il est urgent de mettre en place des structures et des refuges capables de faire face aux catastrophes naturelles dans les pays vulnérables. Ces éléments ne peuvent être entrepris qu’en remettant en cause le système capitaliste qui fait des populations du Sud les principales victimes du changement climatique après avoir été celles de la finance impérialiste.
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