photo et article tiré de NPA 29
La France a signé, et doit maintenant agir alors que le méthane est le deuxième gaz à effet de serre le plus émis dans l’Hexagone. Mais la tâche demande de se salir les mains. En effet, si tout le monde associe le méthane aux pets des bovins -ce sont en réalité leurs rots qui en rejettent- l’agriculture n’est pas le seul domaine émetteur de ce gaz.
On le sait moins, mais les rejets de méthane viennent aussi de nos déchets. “Le secteur des déchets est le premier secteur permettant de réduire les émissions de méthane en Europe”, affirme au HuffPostMarielle Saunois, enseignante chercheuse à l’Université de Versailles-Saint-Quentin en sciences du climat et de l’environnement.
Les décharges sont responsables de 20% des émissions de méthane
L’explication se trouve dans la fermentation des déchets. La matière putrescible, comme les déchets de cuisine ou les lisiers d’animaux, dégage naturellement du méthane en se décomposant. En cause, ce que nous consommons et achetons sans consommer.
Il y a bien sûr dans nos poubelles nos déchets organiques (peau de banane…), mais aussi tout ce qui n’a pas été mangé, comme par exemple ce pot de yaourt périmé depuis des mois. Chaque année, entre 20 et 30 kilos de nourriture par personne sont gaspillés en France. Cela s’ajoute à nos déchets domestiques non recyclés qui atteignent 270 kilos par personne et par an.
Les déchets organiques qui ne sont pas recyclés, compostés ou transformés en matières premières finissent généralement dans les décharges. Résultat : une montagne de déchets et un chiffre vertigineux, 20% des émissions de méthane françaises sont liées à nos décharges.
Ces centres de stockage de déchets sont d’ailleurs souvent épinglés pour leurs importants rejets de gaz à effet de serre. En Île-de-France, les sites de Véolia sont chaque année parmi les premiers émetteurs de méthane de la région, selon la plateforme Géorisques. (…)
Pauline Brault 04/11/2021
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