D’après ce que j’entends il est possible voire même probable que plusieurs membres et pas des moindres de Québec Solidaire claquent porte du parti s’il met le moindrement le pied dans cette aventure (programme ? guêpier ? stratégie ? piège ? toutes ces réponses ?) péquiste.

Mais tel n’est pas le pire des effets que cela risque d’engendrer.

Le pire des effets sera de faire percevoir le Parti québécois comme pas si mal, et retirera du coup l’intérêt pour l’électorat de soutenir Québec Solidaire, si ce n’est carrément la pertinence de son existence elle-même .

En effet, pourquoi se casser la tête à soutenir Québec Solidaire, et qui plus est, en risquant de nous diviser à long terme, quand le PQ ne doit pas être pas si mal que ça, puisque la gauche est l’alliée du PQ.. hein ?

– Et ce sera le début de la fin pour QS.

Il est là, le grand danger .

Que Québec Solidaire ait mis 11 années de travail et d’efforts et 15 ans en comptant l’UFP pour finir comme faire valoir et caution de gauche du PQ ?

– Non merci.

La Convergence : Une occasion de choix pour frapper le Parti québécois de plein fouet

L’autre problème que crée la Convergence est la réflexion elle-même qui fait déjà percevoir le PQ plus à gauche qu’il ne l’est (et je l’entends croyez-moi), puisqu’il y faut y réfléchir.. Alors que ça devrait être évident de refuser, puisque cela fait plus de 15 ans que la gauche politique est en rupture avec le Parti québécois. Il me semble qu’il y a bien longtemps qu’on devrait l’avoir compris !

Afin de combattre cette situation qui perdure depuis déjà trop longtemps, il m’apparaitrait donc important que non seulement le Congrès rejette la Convergence péquiste, mais saisisse l’occasion pour dénoncer le PQ et justifie sa décision en brossant le bilan néolibéral de droite du Parti québécois et en l’attaquant de plein fouet afin de rompre définitivement et au moment où il sera le plus vulnérable pour en finir une fois pour toutes avec cette image équivoque si nuisible au développement de Québec Solidaire.

Cette manière de rompre radicalement avec les sempiternelles tactiques électoralistes péquistes serait à mon avis des plus dévastatrices pour le Parti québécois, car tout le monde sera à l’écoute pour entendre cette décision fort attendue et fortement médiatisée et que ce sera le moment ou jamais de dénoncer autant ses politiques néolibérales, qu’anti-écologiques et anti-sociales, que sa façon racoleuse et hypocrite de procéder.

Car si Québec Solidaire choisi de voler de ses propres ailes et de frapper le PQ comme ce devrait être son rôle de le faire, plutôt que de s’accrocher après ce rafiot en perdition, il ne faudra pas qu’il le rate car la riposte risque d’être musclée.

Gabriel Nadeau-Dubois qui avait à raison dénoncé les 30 ans de trahisons successives des gouvernements du PQ et du Parti libéral, n’aurait jamais du s’amender et modérer ses propos. Puisque 50% de la population du Québec était d’accord avec lui dont 56% des péquistes.

Car oui, le Québec a subit 30 ans de trahisons et de reculs sociaux et il est plus que temps que Québec Solidaire le dénonce lui-aussi clairement et rompe définitivement avec toute cette droite néolibérale au Québec ce qui comprend le Parti québécois dont le véritable complice n’est pas Québec Solidaire mais le Parti libéral du Québec lui-même.

Christian Montmarquette
Membre fondateur de Québec Solidaire