« Ce discours qu’on entend sur les ondes de certains médias a une influence sur nos membres, qui y sont constamment exposés. Dans les taxis, les usines, les autobus, les magasins, sur la place publique, on peut entendre des politiciens, des commentateurs de tous acabits, des chroniqueurs, tous des tenants de cette droite, attaquer les syndicats ou des groupes spécifiques comme les féministes ou les personnes assistées sociales. Il faut se donner des moyens d’action pour mieux agir auprès de nos membres, car toute cette rhétorique négative a une influence sur notre capacité de mobilisation et sur notre message d’ouverture et d’inclusion », souligne la présidente du Conseil central, Ann Gingras.
Le secrétaire général du Conseil central, Yves Fortin, note pour sa part que ce genre de discours, très antisyndical, mise beaucoup sur le clivage entre les travailleurs et leur syndicat. « Un procédé très fréquent est de se montrer sympathique à l’endroit de la travailleuse ou du travailleur syndiqué pour lui démontrer que les organisations syndicales sont néfastes pour lui. C’est très pernicieux, car on sait que ces travailleurs ne sont réellement protégés que lorsqu’ils sont syndiqués. »
« Il n’y a pas de recette miracle pour contrecarrer ce discours, c’est certain, ajoute-t-il. Nous voulons réfléchir avec les syndicats sur la façon d’atteindre les membres sur le terrain et de voir justement comment ils peuvent investir ce terrain-là en prenant l’offensive. C’est une démarche qui s’impose et à propos de laquelle on veut être proactifs. »