« C’est une étape importante qui est franchie aujourd’hui. Les groupes communautaires et les professionnel.les en santé publique attendent cette annonce depuis longtemps. De nombreux acteurs, dont le maire de Montréal, avaient appuyé le projet. Il a été démontré que les sites d’injection supervisée permettent de réduire la propagation des infections transmises sexuellement et de diminuer le nombre de surdoses et de décès », rappelle Mme Massé.
De nombreux groupes qui travaillent avec les utilisateurs de drogues injectables, dont Cactus, L’anonyme, Dopamine et Spectre de rue, ainsi que la Direction de santé publique de Montréal, se sont investis dans le dossier depuis de nombreuses années. Ils ont fait la démonstration de l’utilité d’un tel système. Les SIS offrent du matériel stérile d’injection, un lieu sécuritaire et enseignent des pratiques d’injection à moindre risque. Ils contribuent ainsi à diminuer les épidémies de VIH et d’hépatite C.
« Cette annonce est une bonne nouvelle. Il faut cependant que l’argent soit au rendez-vous pour démarrer le programme. À moyen terme, toutefois, cette initiative fera épargner de l’argent au système de santé en permettant une meilleure sécurité et un meilleur accompagnement des utilisateurs de drogue injectable », précise la députée solidaire.
Les SIS contribuent à stabiliser l’état de santé des usagers en offrant d’autres services comme le dépistage, la vaccination et l’orientation vers des programmes de traitement de la dépendance. Cela permet aussi de réduire la pression exercée sur les services d’urgence comme le transport ambulancier et les urgences en favorisant une prise en charge des surdoses sur les lieux. Il a aussi été démontré que l’existence de tels sites ne favorise pas l’initiation à l’injection.
« Il faut maintenant que le processus s’accélère. Le gouvernement québécois doit s’assurer que le projet ne soit pas bloqué par le fédéral. Il ne faut pas attendre une autre prolifération des surdoses comme à l’été 2014 avant d’ouvrir ces centres », conclut Mme Massé.