Édition du 19 novembre 2024

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Europe

Grève et mobilisation FGTB le 21 février

Concertation sociale : la coupe est pleine

Le président et la secrétaire générale ont rendu compte à leurs instances, centrales professionnelles et régionales, de l’état des discussions concernant les avis demandés par le gouvernement aux interlocuteurs sociaux.

La FGTB estime ne pas être en mesure aujourd’hui de poursuivre la concertation sociale. Elle a pris en compte dans son analyse :
L’état d’avancement de la concertation

La FGTB a pris ses responsabilités et n’a pas voulu jouer la politique de la chaise vide à la table de négociation, mais elle s’aperçoit que tout le monde ne joue pas le jeu. Ainsi, la FGTB a interpellé le gouvernement sur l’urgence d’appliquer les premiers avis, déjà rendus et avalisés, singulièrement ceux qui portent sur la liaison des allocations sociales au bien-être (qui, sans le blocage patronal, aurait dû avoir trouvé réponse depuis le 15 septembre 2012) et l’augmentation du salaire minimum interprofessionnel.
L’attitude du gouvernement et des employeurs

Les travailleurs et les allocataires sociaux jugent inacceptable que le gouvernement se soit fait le relais des demandes patronales :

- le gel des salaires décrété unilatéralement par le gouvernement (anéantissant par là toute concertation sociale dans le cadre d’un Accord interprofessionnel) ;
- la révision, de fait, du panier de l’index (prévue pour 2014) via la prise en compte des soldes et un nouveau mode de calcul pour le fioul domestique (ce qui représente une perte de 80 à 90 €/an pour un salaire moyen).
Le contexte socio-économique

Les travailleurs sont confrontés à des vagues de licenciements sans précédents (Arcelor, Ford pour ne citer que les plus récentes) qui les envoient au chômage. Et les employeurs réclament un allongement du temps de travail via l’augmentation des heures supplémentaires. Il n’est pas acceptable que l’on augmente encore la possibilité pour certains travailleurs de prester ces heures supplémentaires alors que d’autres sont licenciés et dans l’attente d’un emploi, le tout sans garanties d’un enregistrement électronique du temps de travail pour permettre un contrôle syndical accru.

Contrairement aux informations qui circulent, les différents avis ne sont pas liés entre eux, raison pour laquelle la FGTB demande l’application immédiate par le gouvernement des avis concernant la liaison au bien-être et l’augmentation du salaire minimum interprofessionnel, y compris pour les jeunes.

En outre, les travailleurs et leurs représentants ont besoin d’être rassurés sur les intentions réelles du gouvernement et des employeurs par rapport au dossier ouvriers-employés et la protection qui en découle, bien nécessaire en ces temps de crise.

La FGTB se mobilisera massivement le 21 février prochain à Bruxelles, pour le pouvoir d’achat des travailleurs, c’est-à-dire pour le maintien intégral de l’index, contre le gel des salaires, et pour une fiscalité plus juste et plus progressive.

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