L’AENQ-CSQ réagit ainsi à la décision rendue publique hier par la CCSN à l’effet d’émettre une licence à Ressources Strateco pour son projet d’exploration et d’exploitation de l’uranium, nommé « Matoush » situé en territoire cri au nord de la communauté de Mistissini.
Opposition massive de la population crie
L’AENQ-CSQ espère que le gouvernement du Québec, qui a le dernier mot dans ce dossier, tiendra compte de l’opposition massive manifestée par la population crie, de même que les résolutions adoptées par le Conseil de bande de Mistissini et le Grand conseil des Cris d’Eeyou Istchee, pour guider sa réflexion finale.
Une décision dans l’esprit de la fermeture de Gentilly-2
Enfin, l’AENQ-CSQ fait confiance à la ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, et au ministre de l’Environnement, Daniel Breton pour faire en sorte que la décision gouvernementale qui sera prise respecte les mêmes principes qui ont mené à l’annonce de la fermeture de la centrale nucléaire Gentilly-2. Dans cet esprit, l’organisation syndicale espère que le gouvernement Marois refusera d’être celui qui aura permis à la filière de l’uranium de voir le jour en octroyant une licence d’exploitation pour le projet Matoush.
Une cohérence à respecter
« Il ne serait pas cohérent qu’un gouvernement, qui s’est engagé à placer l’acceptabilité sociale au cœur de ses décisions dans le dossier des gaz de schistes, ne tienne pas compte aujourd’hui de l’opposition populaire manifestée à l’égard du projet Matoush. De même, si l’on a mis un frein à l’exploitation de l’amiante, parce que jugée non sécuritaire, la même règle devrait prévaloir pour l’uranium. Et finalement, puisque la filière nucléaire n’est pas bénéfique pour le Québec, comme l’a déterminé le gouvernement, alors par cohérence il faut dire non à l’exploitation de l’uranium », conclut Patrick D’Astous, président de l’AENQ-CSQ.
Profil de l’AENQ
Fondée en 1971, l’Association des employés du Nord québécois (l’AENQ), affiliée à la CSQ, regroupe plus de 1500 membres. Elle représente les enseignantes, les enseignants et le personnel de soutien des commissions scolaires Crie et Kativik et des employés de CPE du territoire cri.