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Corruption

Commission Charbonneau - Le SPGQ salue la création d'un comité public de suivi

QUÉBEC, le 12 avril 2016 - Le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) approuve la création d’un comité de suivi des recommandations de la commission Charbonneau. Un organisme comme celui-ci s’assurera que les propositions de la commission ne soient pas mises au rencart.

« Il s’agit là d’une suite logique dans l’application des recommandations proposée par la commissaire Charbonneau à l’automne dernier. Il faut s’assurer que ce rapport qui a fait la lumière sur des pratiques à bannir ne soit pas, comme c’est trop souvent le cas, tabletté. Avec la commission Charbonneau, les contribuables québécois ont pu saisir l’ampleur du manque de contrôle des dépenses gouvernementales dans l’octroi des contrats publics », indique Richard Perron, président du SPGQ.

Déjà, le gouvernement s’est engagé à appliquer une dizaine de ces recommandations, notamment celles qui touchent la protection des divulgateurs d’actes répréhensibles. « Un pas a été fait dans la bonne direction, mais encore beaucoup de travail reste à faire. Ce comité ainsi que les pressions des organisations comme le SPGQ pourront, je l’espère, inciter le gouvernement à continuer d’appliquer ces mesures essentielles au maintien de services publics intègres et de qualité » explique M. Perron.

Créé par six anciens employés de la commission, ce comité veillera à s’assurer que le rapport continue d’influencer le gouvernement lors de l’octroi de contrat et de l’établissement de différentes politiques qui sont, inutile de le rappeler, payés à même les fonds publics. Il sera chapeauté par la Ligue d’action civique.

D’autres secteurs comme celui des technologies de l’information (TI) devront aussi être surveillés de près dans un futur rapproché. Pour ce faire, le gouvernement se doit absolument de valoriser son expertise à l’interne, comme le proposait la commission Charbonneau.

« Alors qu’il était président du Conseil du trésor, Martin Coiteux reconnaissait le manque d’expertise interne dans le domaine des TI. Il avait déjà commencé à réduire le nombre de consultants externes et sa stratégie gouvernementale en TI visait à rehausser l’expertise interne en ajoutant des effectifs. Une hausse qui se fait toujours attendre. Il n’est pas évident de recruter des professionnels qualifiés avec les salaires qui ne peuvent faire concurrence avec les autres organisations comme le fédéral et les municipalités », affirme Richard Perron.

Le SPGQ se réjouit de savoir que le comité déposera un premier rapport le 24 novembre 2016, anniversaire du dépôt du rapport Charbonneau, afin de faire savoir au public si le gouvernement applique réellement les recommandations de la commission. « Nous verrons d’ici là si le gouvernement veut réellement valoriser le travail de nos professionnels, alors qu’il est le seul employeur à ne pas rembourser les cotisations professionnelles de ses employés et qu’il le fait pourtant pour ses juristes. Il s’agit d’une question de respect » déclare M. Perron.

Évidemment, les 60 recommandations de la commission Charbonneau permettront, si elles sont réellement prises en compte par le gouvernement, de s’assurer d’un meilleur contrôle et d’une meilleure surveillance dans l’octroi des contrats, et ce dans tous les domaines du secteur public. « Il en va de l’intégrité des services offerts aux Québécoises et aux Québécois », conclut le président du SPGQ. 

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