« L’étude confirme ce que nous savions et ce que l’expérience de la Clinique SABSA à Québec a démontré : les soins prodigués par une IPS coûtent trois fois moins cher à l’État, ils sont plus rapides et plus accessibles. Alors pourquoi le ministre s’entête-t-il à empêcher les Québécoises et les Québécois d’avoir accès à de meilleurs soins ? Le premier ministre Couillard se défendait dernièrement de ne pas diriger un gouvernement au service des médecins, il a l’occasion d’en faire la démonstration en rappelant son ministre de la Santé à l’ordre et en lui exigeant de mettre sur pieds une première ligne qui soit réellement accessible. C’est là la véritable réforme qu’aurait dû mettre de l’avant le ministre Barrette au lieu de saccager et de privatiser le réseau de la santé », a poursuivi Régine Laurent.
2000 IPS d’ici 2018, une promesse libérale brisée
La FIQ reproche par ailleurs au gouvernement libéral d’avoir brisé sa promesse de la dernière campagne électorale de former 2000 infirmières praticiennes spécialisées d’ici 2018. Or, à l’heure actuelle, ce sont moins de 300 infirmières spécialisées en soins de première ligne qui œuvrent dans le réseau de la santé. « Que s’est-il passé pour que Philippe Couillard renie son engagement ? Est-ce que certains lobbys ont fait pression sur son ministre de la Santé pour qu’il abandonne cet engagement ? Vu l’absence d’explications de la part du ministre Barrette, la question se pose », a indiqué la présidente de la FIQ.
Sauvons SABSA
« J’invite Gaétan Barrette à lire le rapport de recherche sur la Clinique SABSA, rapport qu’il a admis ne pas avoir lu même s’il a pris la décision de laisser fermer la clinique. Il verrait alors que seulement moins de 5 % des patients qui ont été pris en charge par les infirmières et les IPS ont dû être référés à un médecin. Il verrait aussi que le temps d’attente est moins de 30 minutes et qu’en quelques mois seulement, la Clinique a généré plus de 120 000 $ d’économies à l’État », a suggéré Régine Laurent.
« Le ministre de la Santé a l’occasion de revenir sur sa décision en finançant SABSA. Ainsi, il pourrait se mettre en phase avec la population québécoise et avec les expériences concluantes faites ailleurs comme en Ontario. Cessera-t-il d’être isolé ? La balle est maintenant dans son camp », a conclu Régine Laurent.