« J’invite le premier ministre Philippe Couillard à prendre la fin de semaine pour réfléchir très sérieusement à l’avenir. En démocratie, il ne suffit pas d’avoir la majorité au parlement pour faire fonctionner un gouvernement, il faut aussi avoir la confiance de la population et il ne l’a plus ! Je l’invite donc à envisager tous les moyens nécessaires pour restaurer la confiance du peuple québécois envers la classe politique. S’il faut des élections partielles dans tous les comtés représentés par les anciens ministres à 100 000$ pour faire le ménage, qu’il le fasse ! Le Québec n’est pas une république de bananes ! » a indiqué Mme Massé en point de presse à l’Assemblée nationale.
En seulement deux jours, il a été révélé que le directeur de cabinet du premier ministre, Jean-Louis Dufresne, aurait servi de contact privilégié au sein du gouvernement pour une firme privée dirigée par Marc Bibeau, l’ex-argentier du Parti libéral, et que deux enquêtes policières concernant des libéraux notoires, incluant Jean Charest, piétinaient. Sans oublier la curieuse démission de l’ex-ministre Sam Hamad aujourd’hui.
« Que fait Philippe Couillard devant tous ces événements qui entachent l’ensemble de la classe politique et ruinent la confiance du peuple ? Il défend son monde, il ne défend pas la population. Ce n’est pas le premier ministre de tout le monde, c’est le premier ministre des libéraux. Certains ont déjà dit « un chum c’est un chum », on peut se demander si cela s’applique ici », a ajouté Manon Massé.
Retrait de Jean-Louis Dufresne
Manon Massé rappelle qu’en plus des nouvelles révélations concernant ses liens avec Marc Bibeau, l’ex-argentier du parti libéral, le chef de cabinet Jean-Louis Dufresne était déjà incriminé par le rapport final de la Commission Charbonneau.
« Le premier ministre doit démettre Jean-Louis Dufresne de ses fonctions immédiatement. Il y a des postes qui doivent être occupés par des personnes au-dessus de tout soupçon ; celle de bras droit du premier ministre du Québec est l’une d’elles. Le rapport de la CEIC, appuyé sur des témoignages jugés suffisamment crédibles pour être retenus, rapporte que M. Dufresne aurait encouragé un promoteur à tenir un cocktail de financement au profit de Jean-Marc Fournier en retour d’une subvention gouvernementale en 2003. M. Dufresne bénéficie depuis trop longtemps de l’impunité que lui offre son statut, c’est assez », a plaidé Mme Massé.
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