Édition du 17 décembre 2024

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

Éducation

Citoyens et citoyennes, uni-e-s contre la tarification !

La coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics (aussi appelée la Coalition main Rouge) est un regroupement de 137 organismes communautaires, syndicaux, féministes et étudiants. Voici un extrait de leur journal express sur l’éducation.

Tout le monde s’entend pour dire que l’éducation est une priorité pour toute société. Pourtant, un débat important oppose deux visions : d’une part, celle qui affirme que l’éducation doit demeurer un service public, universel et accessible à tout le monde, et d’autre part, celle qui propose que l’éducation devrait être privatisée (en tout ou en partie) et que les étudiants et étudiantes ou leurs familles devraient assumer des coûts (plus ou moins élevés) pour y avoir accès. Pour la Coalition, l’éducation est un droit. Donc, tout le monde doit y avoir accès, peu importe son revenu ou celui de ses parents. Imposer un prix à l’éducation, que ce soit à la maternelle ou à l’université, rend son accès plus difficile, voire carrément impossible, tout particulièrement pour les plus pauvres. Est-ce qu’on veut revenir à l’époque ou seulement les fils de médecins pouvaient devenir médecins ?

L’augmentation des frais universitaires, c’est l’affaire de tout le monde

Souvent, on entend dire que les étudiants et étudiantes de l’université sont des « chialeux » qui pleurnichent pour rien, parce que leurs frais de scolarité sont plus bas ici qu’ailleurs. S’il est vrai que l’université est moins dispendieuse au Québec qu’ailleurs au Canada ou aux États-Unis, cela devrait être une source de fierté et non une honte ! Et si on souhaite se comparer, pourquoi ne parle-t-on jamais des endroits où l’université est gratuite ?

Nous avons les universités les plus abordables au Canada... ce qui fait qu’elles sont aussi les plus accessibles : le taux de fréquentation des cégeps et des universités québécoises le démontre bien. Il est supérieur à la moyenne canadienne ! Ce qui fait qu’ici, les plus pauvres vont plus à l’université qu’ailleurs au Canada. Pourquoi revenir en arrière et réserver l’éducation aux plus riches ?

Dans le fond, que ce soit en santé ou en éducation, c’est toujours la même chose qui se produit. On demande toujours aux mêmes de payer, et ce sont toujours les mêmes qui s’en sauvent. Si on veut financer de façon juste et équitable l’éducation, il faut aller chercher l’argent où il est, pas dans les poches vides des étudiants et étudiantes et de leurs familles qui en arrachent déjà !

Pendant qu’on leur demande de payer de plus en plus pour aller à l’école, les directions des universités construisent des pavillons inutiles, se paient des bonus incroyables et des centaines d’entreprises profitables ne paient pas ou peu d’impôt. Récemment, on apprenait que les banques canadiennes on fait 17 milliards de profit... en seulement neuf mois ! Pourquoi ne pas aller chercher l’argent là ?

Répétons-le : l’éducation, c’est l’affaire de tout le monde ! Lorsque les écoles forment des citoyens et citoyennes éduqué-e-s, c’est toute la société qui en profite. Et si on veut que nos enfants, peu importe leur revenu, puissent aller à l’université, il faut se mobiliser avec eux pour bloquer la hausse des frais de scolarité ! C’est une question de société. Et il n’y aura pas plusieurs occasions de le faire…

Extrait du journal L’Ultimatum du 5 avril 2012

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