« Le message est très clair à l’endroit de l’Association patronale des CPE de Montréal et de Laval et des directions des établissements, à savoir que de véritables progrès devront être constatés rapidement, affirme Carole Leroux, présidente du Syndicat des travailleuses des CPE de Montréal et Laval (STCPEML-CSN). À défaut de réelles avancées, nous disposons maintenant d’un moyen de pression lourd sans précédent afin d’obtenir une convention collective satisfaisante, sans recul sur nos conditions de travail. La balle est maintenant dans le camp de l’APCPE et des employeurs. »
Les parties doivent se rencontrer dès demain pour poursuivre leurs discussions. Après 30 séances de négociation depuis octobre, la partie patronale tente toujours d’imposer ses vues et des reculs majeurs sur les questions d’organisation du travail, dont les horaires de travail, la liste de rappel et l’application de l’ancienneté, le rôle de l’équipe de travail, la transparence financière et la reconnaissance de leur savoir-faire. « Ce sont des aspects fort importants pour nos travailleuses, car c’est leur quotidien qui risque d’être affecté. Les employeurs veulent leur enlever des droits pour imposer leur seule vision patronale, ce qui est inacceptable pour nous », ajoute la vice-présidente du syndicat.
Rappelons que les CPE membres de l’APCPE et de l’Association patronale nationale des CPE (APNCPE) dont elle fait partie se sont retirés du processus de négociation nationale en quittant la table, à l’hiver 2016. Le 6 novembre dernier, une entente nationale est intervenue entre la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) et le gouvernement et plusieurs associations patronales, ce qui a permis de clore la négociation de clauses d’ordre pécuniaire et non pécuniaire. Outre ces travailleuses en CPE de Montréal et de Laval, pas moins de 600 autres collègues des CPE de l’Estrie et du Cœur du Québec font face aux mêmes obstacles dressés par l’APNCPE.
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