À titre d’exemple, il manquait deux personnes la fin de semaine passée au CHSLD St-Flavien, trois personnes au CHSLD Ste-Claire. Le même portrait se répète aux CHSLD Beauceville, Lac-Etchemin et à Montmagny-L’Islet. Les hôpitaux ne sont pas en reste, alors qu’il manquait lors de la dernière fin de semaine, trois personnes préposées aux bénéficiaires en unité de chirurgie à l’Hôtel-Dieu de Lévis. Dans le secteur de Thetford, 33 % des postes du personnel paratechnique, services auxiliaires et métiers sont à découvert.
« Notre monde est à bout de souffle. Les personnes préposées aux bénéficiaires, contrairement aux infirmières, soumises à un code de déontologie, ne sont pas tenues de faire du temps supplémentaire obligatoire. Par contre, l’employeur les oblige bien souvent grâce au Code du travail à faire les quatre heures prévues par la loi, sinon il joue sur le sentiment de culpabilité afin de les inciter à faire huit heures. Il est inconcevable pour les personnes qui ont à cœur leurs collègues de laisser avoir plus de tâches, mais surtout elles ne veulent pas que les patients en souffrent », explique Josée Jenkins, présidente syndicale du personnel paratechnique, services auxiliaires et métiers du CISSS de Chaudière-Appalaches, membres du SQEES-FTQ.
La pression est si forte pour faire du temps supplémentaire, que nous avons déposé un grief dans un des secteurs du CISSS, car nous prétendons qu’un coordonnateur a séquestré de nos membres afin qu’elles fassent du temps supplémentaire.
« Il y a beau ne pas avoir de « temps supplémentaire obligatoire » pour les préposées aux bénéficiaires, mais les pratiques actuelles, jumelées au manque de personnel sont au bord de lefaire craquer. Nous avons plusieurs fois demandé à l’employeur des rencontres pour explorer des pistes de solution, mais nous obtenons qu’une fin de non-recevoir », conclut Mme Jenkins.
Le SQEES-FTQ représente 25 000 membres partout au Québec, majoritairement dans le secteur de la Santé et des Services sociaux. Il est le plus grand syndicat dans le secteur des résidences privées pour personnes âgées en plus d’être un chef de file dans la syndicalisation des travailleuses et des travailleurs de l’économie sociale et des OSBL. Il est affilié à la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec, la plus grande centrale syndicale québécoise, avec plus de 600 000 membres.
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