Le prochain budget est l’occasion de mettre fin à l’élargissement des inégalités de richesse qui fragilisent notre société. « Il va sans dire que ce n’est pas un chèque pré-électoral qui va résoudre le problème des inégalités croissantes », prévient Véronique Laflamme, porte-parole de la Coalition.
Si les deux dernières années de crises pandémique, sociale et environnementale ont souligné à grand trait le caractère indispensable de nos services publics, elles ont également mis en lumière l’impact désastreux de décennies de compressions et d’austérité et l’insuffisance des programmes sociaux, notamment ceux d’aide sociale et de logement social. Pour la Coalition Main rouge, « la pression exercée sur nos services publics est devenue intenable comme en témoigne par exemple la pénurie de main d’œuvre dans les secteurs de la santé et des services sociaux, de l’éducation et des services de garde », selon Benoit Lacoursière, également porte-parole de la Coalition.
Solution : taxer le patrimoine des plus riches
Dans ce contexte, il est incontournable selon la Coalition Main rouge de demander aux plus riches, aux banques et aux grandes entreprises de contribuer davantage par une révision de la fiscalité. En plus d’une taxe sur la richesse du 1 %, qui à elle seule rapporterait 4 milliards $ annuellement, la Coalition Main rouge propose 15 autres mesures fiscales pouvant rapporter jusqu’à 14,5 milliards de dollars dans les coffres de l’État.
Pour les groupes sociaux, il est grand temps que le gouvernement de François Legault travaille véritablement pour la majorité des Québécoises et des Québécois qu’il prétend représenter plutôt que de perpétuer un système fiscal qui n’enrichit qu’une infirme partie d’une élite choyée. En ce sens, son dernier budget avec les élections générales représente une occasion en or de corriger les injustices actuelles et la Coalition presse Éric Girard de ne pas la manquer.
À propos de la Coalition Main rouge
La Coalition Main rouge regroupe des organisations syndicales, féministes, communautaires et populaires, ensemble depuis l’automne 2009 à la suite l’annonce du gouvernement de l’époque d’intensifier le recours à la tarification des services publics et à l’austérité budgétaire pour assurer un retour rapide à l’équilibre budgétaire. Elle s’oppose aux politiques néolibérales et revendique un financement adéquat des services publics, des programmes sociaux et de l’action communautaire autonome. Afin d’y arriver, elle propose des mesures fiscales progressives.
En sont notamment membres le FRAPRU, le Collectif pour un Québec sans pauvreté, la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), ATTAC-Québec, L’R des centres de femmes du Québec, le Conseil central du Montréal métropolitain – CSN, le Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec, l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), le Syndicat de la fonction publique et parapublique de Québec (SFPQ), la Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bénévoles, le Réseau québécois de l’action communautaire autonome (RQ-ACA), le Front commun des personnes assistées sociales du Québec, la Ligue des droits et libertés, Union des consommateurs, L’R des centres de femmes du Québec et le Mouvement d’éducation populaire et d’action communautaire du Québec (MÉPACQ).
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