Par contre, le SPGQ dénonce l’absence de mesures concrètes pour lutter contre les paradis fiscaux. « En 2017, on ne peut jouer à l’autruche comme si ce vol organisé et bien documenté n’existe pas. C’est difficile de comprendre pourquoi le gouvernement fait si peu pour rétablir l’équité entre contribuables, tout en se privant de revenus supplémentaires », s’inquiète Richard Perron, président du SPGQ.
Quant au gaspillage de milliards $ engloutis dans le « bordel informatique » du gouvernement, le SPGQ se réjouit de le voir enfin ouvrir des postes à l’interne en informatique. Toutefois, ces efforts sont beaucoup trop modestes pour s’attaquer sérieusement au problème. De plus, « c’est bien de vouloir embaucher du personnel supplémentaire, mais encore faut-il être capable de retenir ces ressources formées à nos frais qui partent pour le secteur privé, faute de salaires concurrentiels », souligne M. Perron. « Les coupes de 6,4 % des effectifs dans la fonction publique, depuis 2014, ont causé des torts difficiles à réparer », ajoute-t-il.
Le SPGQ salue également l’ajout d’un budget spécifique au Protecteur du citoyen afin qu’il puisse protéger les divulgateurs d’actes répréhensibles. « Cependant, avec un budget de 1,5 million $, alors que celui du Bureau de l’inspecteur général de la Ville de Montréal est de 5,5 millions $, c’est nettement insuffisant pour être efficace », dénonce le président du SPGQ.
« Avec 6 milliards $ de surplus, le gouvernement ne peut maintenant plus prétendre qu’il n’a pas les moyens d’investir dans les services publics, et ce, au moins jusqu’aux prochaines élections », ironise M. Perron.
À propos du SPGQ
Le SPGQ est le plus grand syndicat de personnel professionnel du Québec. Créé en 1968, il représente environ 24 400 experts, dont près de 17 130 dans la fonction publique, 4 660 à Revenu Québec et 2 610 en santé, en enseignement supérieur et dans les sociétés d’État.
Source
Philippe Desjardins
Conseiller à l’information
Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec