« Comme si ce n’était pas suffisant qu’elle empoche 1,4 milliard de dollars pour se sortir du pétrin et qu’elle mette à la rue 2 400 travailleurs québécois, la compagnie Bombardier a menacé le gouvernement de ne pas faire entretenir ses avions ici si le celui-ci ne retirait pas sa poursuite contre Aveos. Le Québec finance les dettes de Bombardier qui nous remercie avec une vague de licenciement et du chantage ! L’arrogance de Bombardier n’a d’égal que le manque de jugement de Philippe Couillard qui a joué l’argent des contribuables sans assurance que l’investissement nous bénéficierait collectivement. Québec ne doit pas permettre qu’une entreprise, quelle qu’elle soit, nous roule dans la farine », réclame le député.
Amir Khadir demande au gouvernement Couillard de rouvrir l’entente qui le lie à Bombardier aéronautique pour s’assurer qu’une clause protège les travailleurs du Québec.
« Il est temps enfin, après des décennies d’aide gouvernementale directe et indirecte, que l’entreprise respecte l’affection de la nation québécoise à l’égard de Bombardier. C’est inacceptable que les Québécois et les Québécoises, ceux et celles qui se serrent la ceinture et payent leurs impôts pour financer l’aide à Bombardier, subissent encore aujourd’hui les contrecoups des mauvaises décisions de Bombardier qui jouit de la complaisance des gouvernements successifs. Comme ses dirigeants actuels s’en montrent incapables, il est temps que le gouvernement obtienne plus de pouvoir dans la direction de Bombardier, en retour de tous ces milliards investis. Ainsi, nous serons plus à même de nous assurer que l’entreprise continuera d’exercer une majeure partie de ses activités ici », a poursuivi M. Khadir.
La commande du transporteur Air Canada est loin de faire oublier la situation dans laquelle Bombardier place le Québec, selon Amir Khadir. « C’est une bonne chose, mais ce n’est pas assez pour sauver les emplois. Un gouvernement solidaire soutiendrait les entreprises qui créent des emplois au Québec, pas celles qui les abolissent ou les délocalisent. Les décideurs politiques devraient cesser de se mettre à genoux devant les industries qui demandent notre aide en vertu de l’intérêt national, mais qui n’agissent ensuite qu’en vertu de l’unique intérêt de leurs dirigeants et actionnaires. Cette vision du capitalisme financier est la cause première du désastre que subissent des milliers de travailleuses et travailleurs qui perdent chaque année des emplois », a conclu le député solidaire.