Le projet de loi no10 du ministre Barrette ne cesse de provoquer, depuis son dépôt, la désapprobation d’une large majorité de groupes de la société civile, du milieu syndical et même des associations et fédérations de médecins et de personnel soignant. Le gouvernement n’a vraiment pas son pareil pour jeter encore de l’huile sur le feu !
« Nous sommes complètement renversés de voir que le premier ministre Couillard s’apprête à adopter sous le bâillon le PL10 alors qu’il n’a nullement informé la population de ces visées majeures pour la santé des Québécoises et Québécois lors de la dernière campagne électorale. Faut-il rappeler que plusieurs articles de la loi n’ont pas encore été débattus sur ce projet de loi disproportionné », fustige Claire Montour, présidente de la FSQ-CSQ.
Il est inconcevable pour les fédérations de la santé et des services sociaux affiliées à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) qu’on agisse avec une telle approche antidémocratique.
« La population et les travailleuses et travailleurs du réseau sont très inquiets de l’avenir du système de santé. Ce projet de loi ne s’attaque qu’aux structures, il ne règle rien. Chose certaine, son objectif premier n’est pas l’amélioration des soins et des services de santé », remarque Claude de Montigny, président de la F4S-CSQ.
Pour les deux fédérations, un gouvernement nouvellement élu devrait être en mesure d’échanger avec la population, d’écouter les gens et non d’ignorer le processus démocratique ! « Le gouvernement Couillard fait glisser le Québec sur une pente dangereuse pour notre démocratie », constatent les deux leaders syndicaux.