« Plusieurs critiques avaient déjà soulevé le caractère particulièrement biaisé de ce sondage. À la lumière de l’analyse de l’IRIS, nous ne pouvons maintenant que leur donner raison. À l’aide de formulations tendancieuses et de prises de positions claires et nettes, l’ensemble du questionnaire invite la population à choisir un virage numérique intégral des services offerts par CBC/Radio-Canada. Or, c’est exactement cette vision que préconise la direction de la Société dans le plan stratégique qu’elle désire mettre en place d’ici à l’année 2020, c’est-à-dire une transformation radicale du diffuseur public sans aucune considération du mandat qui lui est confié. Pour nous, il est clair que cette démarche s’inscrit dans un plan de relations publiques visant à imposer une seule alternative à la population », de dénoncer Alex Levasseur, président du Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN).
Francis Fortier, l’auteur du billet publié sur le blogue du site de l’organisme de recherche (www.iris-recherche.qc.ca), a soumis le questionnaire du sondage à différents tests. Celui-ci conclut que des problèmes techniques et méthodologiques d’échantillonnage, la direction politique du sondage et la construction même des questions et des choix de réponses plombent l’entièreté de la validité de l’exercice proposé par CBC/Radio-Canada.
« La population canadienne a besoin d’un réel espace de débat afin de participer aux décisions portant sur l’avenir de notre seul diffuseur public. En ce sens, nous avons réclamé un moratoire sur les compressions imposées par la direction de CBC/Radio-Canada, et la création rapide d’une commission parlementaire publique sur son avenir. Le sondage proposé par monsieur Lacroix évacue complètement les nombreuses questions touchant au financement, à la gouvernance et à la programmation de la Société, des sujets que nous devons impérativement aborder pour qu’un vrai débat prenne place publiquement », de conclure monsieur Levasseur.
La campagne Tous amis de Radio-Canada vise à défendre l’intégralité de notre seul diffuseur public national. Elle est organisée par la Confédération des syndicats nationaux, de concert avec la Fédération nationale des communications-CSN et le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN).
Le Syndicat des communications de Radio-Canada représente 1600 membres au Québec et à Moncton. Il est affilié à la Fédération nationale des communications-CSN, qui regroupe 7000 membres œuvrant dans les domaines des communications et de la culture.