« Il y a des limites aux compressions budgétaires au sein du ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale, et le gouvernement du Québec les a atteintes depuis longtemps. C’est une question de droits humains et de respect de la dignité des personnes », d’affirmer Serge Petitclerc, porte-parole du Collectif. Selon ce dernier, toute coupe au MESS, que ce soit dans les services ou dans le montant des prestations, ne peut qu’aggraver la situation, déjà pénible, des personnes les plus pauvres de la société.
« Des coupes qui n’ont aucun impact sur les services, ça n’existe pas. Plus les employéEs ont une charge de travail importante, plus le soutien aux personnes devient un défi quasi insurmontable. Les coupes effectuées au cours des dernières années dans les services ont restreint leur accessibilité. Du coup, il est devenu plus difficile pour certainEs de quitter l’aide sociale », de poursuivre Monsieur Petitclerc.
Le Collectif tient par ailleurs à rappeler qu’au cours des dernières années, ce sont les ménages dont le montant des prestations était le plus élevé qui ont quitté en plus grand nombre l’aide sociale, pour retourner aux études ou sur le marché du travail. « En maintenant le revenu des personnes assistées sociales bien en deçà du strict minimum, le gouvernement du Québec réduit leurs possibilités de retourner en emploi. C’est un mauvais calcul de sa part », de conclure Monsieur Petitclerc.
Pour équilibrer les finances publiques, le gouvernement du Québec devrait envisager une augmentation des contributions fiscales des personnes les plus riches. En plus d’augmenter les revenus de l’État, cette alternative aurait un effet bénéfique sur les inégalités de revenus, qui sont en constante augmentation au Québec.