Les pays industrialisés principalement les États-Unis comme premier pays pollueurs sont aussi au banc des accusés.

Mais cachée sous la couverte, se trouve l’industrie de l’armement et son principal client : les armées.

L’armée comme destructeur de l’environnement

Comme gendarme du monde, l’armée américaine est évidemment la première mise en accusation. Mais les cinq budgets militaires en défense dans le monde sont aussi parlants .

Liste effectuée par Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (2014)2

Rang Pays Dépenses (en milliards de $.) pourcentage du PIB
Total mondial 1747.0 2.4

1 Forces armées des Etats-Unis 609,9 3,5
2 République populaire de Chine 216,3 2,2
3 Russie 84,4 4,1
4 Arabie saoudite 80,7 10,4
5 France 62.3 2,0
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Puissance_militaire)

Si on prend l’exemple des États-Unis : « Les forces armées des États-Unis sont aujourd’hui le plus grand consommateur mondial de pétrole-et le plus grand pollueur : à elles seules, elle génèrent plus de déchets dangereux que les cinq plus grandes entreprises de l’industrie chimique réunies et sont le plus grand émetteur de gaz à effet de serre de la planète. » (Face à l’antropocène, Ian Angus, Écosociété, p. 190,)

La consommation de l’armée américaine serait estimée à 1 million de barils de pétrole par jour soit 5% des émissions polluantes des États-Unis (idem p. 191).

De plus, tout le matériel militaire se perfectionne mais en devenant de plus en plus consommateur d’énergie fossile : des tanks plus puissants, plus gros mais plus destructeurs. (idem p. 191). Et tout cela sans parler de la pollution de l’air et de l’environnement.

Et ces dépenses ne sont surtout pas comptabilisées dans les statistiques officiels aux États-Unis mais aussi dans les autres pays.

C’est tout un pan de la pollution mondiale qui refait surface et qui pointe clairement l’industrie de l’armement et du militaire.

La guerre comme destruction de la planète

Les industries militaires et de l’armement faut-il le rappeler vivent de la guerre. Et ces violences sont destructrice, destructrices de vie humaines mais aussi de territoires.

Qu’on pense à la destruction de Hiroshima et de Nagasaki durant la Deuxième guerre mondiale par les États-Unis, à l’agent orange et au napalm utilisé par les Américains au Vietnam, à la guerre chimique durant la guerre Iran-Irak, les bombardements en Syrie contre des populations civiles, et les différentes offensives de l’armée israélienne contre les Palestiniens et Palestiniennes.

En plus des vies humaines et des milliers de personnes blessées, des villes entières sont détruites, des terres arables deviennent incultivables et et ou infertiles, la faune et la flore sont détruites, l’eau est polluée et l’air devient irrespirable. Cela prend des années pour devenir habitable et ce n’est pas toujours possible. Les mines personnels enfouies dans le sol perturbent la vie, la santé des gens.

Le focus est toujours mis sur les États-Unis, mais jetons un coup d’oeil au Canada. Le Canada est au seizième rang des armées les plus puissantes et dépensent selon le site Échec à la guerre (http://echecalaguerre.org/) 490 Milliards $ pour les dépenses militaires projetées au Canada de 2007 à 2027. La Canada a vendu de l’armement militaire à l’Arabie Saoudite et il est question de relancer l’énergie nucléaire avec la conception de petits réacteurs mobiles. Nous ne pouvons nous fermer les yeux.

Conclusion

La dimension écologique s’ajoute aux horreurs de la guerre et au fonctionnement de la structure militaire. Pour sauver la planète, il nous faudra abolir les armées destructrices. Changer le monde, c’est cela.

Chloé Matte Gagné