La communauté francophone en situation minoritaire de l’Ontario a légalement le droit d’obtenir tous les services publics en français et le respect de ce droit est soumis à vérification par un organisme indépendant dans lequel cette communauté a pleinement confiance. Le Commissariat aux services en français, parfaitement indépendant, jouit de cette confiance.
« Le Bureau de l’Ombudsman de l’Ontario, qui n’a guère l’habitude de protéger les droits des francophones, est déjà submergé de plaintes du public au sujet des services gouvernementaux en général. Ce qui arrive est un peu comme s’il était question de rendre le ministère des Transports responsable du traitement des plaintes concernant les soins aux patients », remarque Michael Hurley, président du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (CSHO), la division du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) qui représente le personnel hospitalier.
Le CSHO/SCFP a voté aujourd’hui en faveur de faire campagne avec l’Association des communautés francophones de l’Ontario pour se battre contre l’élimination du Commissariat aux services en français.
« Nous ne devrions pas avoir à nous tourner vers les tribunaux (à l’instar de l’opposition à la fermeture de l’Hôpital Montfort par un ancien gouvernement progressiste-conservateur) pour voir à ce que la province respecte ses obligations constitutionnelles envers les francophones de l’Ontario en matière de services en français. Il fut un temps où les droits de cette communauté étaient gravement bafoués. Le personnel hospitalier représenté par le SCFP en appelle au gouvernement de l’Ontario de revenir sur cette décision », dit Laurin Levesque, vice-président francophone du CSHO/SCFP.
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