Bien que le syndicat soit conscient que des mesures doivent être prises en la matière et que des études seront effectuées, « Unifor déplore qu’en aucune manière, on n’indique avoir l’intention de consulter les travailleurs », a dénoncé Renaud Gagné, directeur québécois. Le plan réfère à de nombreuses mesures qui impacteront directement les travaux de récolte en forêt de même que l’alimentation des usines de transformation. « C’est pourquoi il importe que les représentants des travailleuses et travailleurs soient partie prenante des consultations », a demandé M. Gagné.
Par ailleurs, comme il arrive dans d’autres secteurs où l’implantation de mesures environnementales affecte la situation de l’emploi, il faut considérer des mesures de transition. « Il faudrait se rappeler que le premier ministre Philippe Couillard s’est lui-même engagé en campagne électorale à ce qu’il n’y ait pas de perte d’emplois liée au caribou. Maintenant, ceci étant dit, on comprend qu’on ne fait pas d’omelette sans casser d’œufs. Et c’est pourquoi on s’attend à ce que le gouvernement soit proactif et qu’il mette tout en œuvre pour que les répercussions soient moindres. Il faut des plans B pour assurer les économies régionales et les emplois », a indiqué le dirigeant syndical.
Selon le communiqué émis par le gouvernement Couillard, on mentionne notamment qu’une nouvelle limite nordique sera imposée, qu’il y aura implantation de nouvelles aires protégées et que la planification forestière sera adaptée. « Ce sont toutes des mesures qui affecteront de manière certaine les emplois de nos membres au Saguenay-Lac-Saint-Jean et en Abitibi, il serait à tout le moins normal que nous fassions partie de la liste des organismes consultés », a conclu le dirigeant syndical.