MANIFESTATION.
Tôt mardi matin, une dizaine de membres de Centres de femmes de la région ont réalisé un bref coup d’éclat en placardant le Palais de justice de Québec de « constats d’infraction ». Elles cherchaient ainsi à symboliser les impacts des compressions gouvernementales et des augmentations de tarifs sur la clientèle féminine.
« Le gouvernement est en infraction face aux femmes, puisque l’austérité est semblable à une violence », commente Ariane Gauthier-Tremblay du Centre ressources pour femmes de Beauport. L’intervenante a pris part au rassemblement aux côtés d’homologues des Centres femmes de Ste-Foy, de la Basse-Ville et de Portneuf.
« Les mesures d’austérité appauvrissent les femmes, renforcent les rôles sociaux de sexe, font perdre ou diminuent l’autonomie économique des femmes, augmentent leur travail invisible en les renvoyant dans la sphère privée pour s’atteler aux tâches domestiques », estime le groupe.
Partout en province, les organismes membres du réseau féministe l’R des centres de femmes du Québec entament cette semaine une série d’actions régionales pour dénoncer le « fossé » entre les hommes et les femmes, creusé selon eux par les compressions gouvernementales et les mesures de relance économique « à l’avantage des hommes », comme le Plan Nord et les chantiers d’infrastructures, souligne Mme Gauthier-Tremblay.
L’R des centres de femmes du Québec, qui rapporte une augmentation de la fréquentation des centres de femmes depuis l’automne 2014, publiait dimanche dernier un rapport sur les impacts de l’austérité sur les femmes.