Les conférencières invitées, soit la journaliste et ex-candidate néodémocrate Anne Lagacée Dowson, la présidente de la Fédération étudiante universitaire du Québec, Martine Desjardins, ainsi que la professeure de sciences politiques Allison Harell ont fait part, devant une audience attentive, de leurs réflexions et de leurs expériences concernant le traitement médiatique des femmes en politiques et dans les médias en général.
Comme l’ont souligné à plusieurs reprises les trois intervenantes « Les femmes en politique se voient souvent contraintes, ou à tout le moins encouragées, à miser sur certains stéréotypes féminins – de la mère, de l’épouse - ce qui en revanche les pénalise en les réduisant à ces rôles et en minant leur crédibilité en tant que leader » fait remarquer Marie-Ève Surprenant, coordonnatrice de la TCLCF.
De plus, comme l’a très bien démontré la professeur et co-directrice du Laboratoire d’analyse de communication politique et d’opinion publique de l’UQAM, Allison Harell, les stéréotypes sont omniprésents et intériorisés au sein de la société et les médias qui en sont issus n’y échappent pas. Afin de contrer ce sexisme latent dans le traitement médiatique – plus d’importance accordée aux nouvelles touchant ou portant sur un homme, meilleurs topos offerts aux journalistes hommes, etc. -, Mme Lagacé Dowson, a souligné l’importance de la mise en place d’une masse critique de femmes dans les médias et en politique.
En ce sens, la conférence de mardi dernier revêtait une importance particulière puisque la TCLCF et les Lavalloises commencent ainsi à se préparer pour les élections municipales qui auront lieu au printemps 2013. Plusieurs femmes s’étant déjà impliquées en politiques ou désirant le faire assistaient d’ailleurs à l’évènement. La Table de concertation de Laval en condition féminine et plus spécialement le Réseau Lavalloises d’influence prévoient encore bien d’autres activités cette année afin de promouvoir et de favoriser l’accès des femmes aux postes décisionnels et politiques, tel que prévu dans leur mandat.
*Le Réseau Lavalloises d’influence de la Table de concertation de Laval en condition féminine (TCLCF) est né en octobre 2007 à la suite d’un besoin exprimé par des femmes ayant suivi les formations Communication et leadership dans l’exercice du pouvoir au sein des instances décisionnelles, de développer davantage leur réseau et leurs connaissances