« Faut-il rappeler que le gouvernement a procédé à plus de 300 millions de dollars de coupes et compressions depuis son arrivée au pouvoir ? Le ministre actuel semble avoir la volonté de redresser la situation, mais il faudra que les investissements soient beaucoup plus significatifs pour assurer la survie de notre réseau public de la petite enfance », soutient Sonia Éthier, vice-présidente de la CSQ.
Les ressources nécessaires pour assurer le développement de nos enfants
« Quand les intervenantes sur le terrain éprouvent des difficultés à faire leur travail parce qu’elles manquent de ressources, c’est inacceptable. Les responsables de services de garde en milieu familial régis et subventionnés et les intervenantes en CPE sont aux premières loges pour assurer le développement de nos enfants et le gouvernement doit leur donner les moyens de le faire correctement », ajoute Valérie Grenon, vice-présidente de la FIPEQ-CSQ.
La CSQ et la FIPEQ-CSQ rappellent également que les mesures fiscales actuelles sont loin d’encourager le développement optimal des tout-petits. « Le ministre prétend que les sommes annoncées aujourd’hui aideront à assurer la qualité des services de garde. Pourtant, la modulation des tarifs pousse présentement les parents à quitter le réseau public pour choisir des garderies privées sans aucune garantie de qualité ou de sécurité. S’il est sérieux dans sa volonté d’assurer une meilleure qualité de services de garde, il doit revenir à des tarifs universels et réduits dans le public », explique Valérie Grenon.
La Grande semaine des tout-petits
Les deux vice-présidentes assistaient ce matin au lancement de la Grande semaine des tout-petits. « L’objectif de cette grande semaine, à laquelle la CSQ se joint, est de faire de la petite enfance une priorité de la société québécoise. Cela commence par un soutien aux travailleuses qui en font une réussite. Nous l’avons dit, et le ministre l’a également rappelé, la petite enfance fait partie intégrante du réseau de l’éducation qui s’étend jusqu’à l’université. Nos services de garde public à la petite enfance constituent le premier maillon fort de l’éducation. Si nous souhaitons que chaque enfant ait la même chance de réussir, il faut que le réseau public obtienne un financement adéquat. Nous souhaitons donc que d’autres investissements soient annoncés rapidement et que la modulation des tarifs soit abolie pour en assurer la survie », conclut Sonia Éthier.