Alternatives est préoccupé par, notamment :
* les limitations apportées au droit d’association et au droit de manifestation ;
* la judiciarisation des débats et le recours à la justice pénale prévus dans le projet de loi ;
* les sanctions financières sévères imposées aux associations ;
* le renversement du fardeau de la preuve qui rend les associations d’étudiants et les syndicats responsables d’actes commis par autrui ;
* les pouvoirs accrus octroyés au ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport.
La loi vise à étouffer la contestation sociale
À l’évidence, cette loi spéciale vise bien plus que la grève étudiante contre la hausse des frais de scolarité à l’université. Les porte-paroles des associations étudiantes l’ont tout de suite souligné en disant qu’elle était bien plus grave que la hausse de $1,625 sur cinq ans qui est à l’origine de la contestation étudiante. En effet, cette loi cherche à paralyser les associations étudiantes ainsi que les mouvements d’appuis à la grève qui se sont multiplié pendant les dernières semaines.
Derrière cette furie anti-étudiante se cache la véritable cible du gouvernement : étouffer toute mobilisation contre les politiques d’austérité, la corruption. Car la grève étudiante par sa détermination, sa vigueur et son discours a canalisé toute la colère populaire contre les budgets d’austérité et la corruption rampante du parti libéral au pouvoir. Comme le disait la bannière de la CLASSE le 22 avril : “la grève est étudiante, la lutte est populaire”.
Mobilisation le 22 mai 2012
Afin de bloquer cette loi, Alternatives invite ces membres et sympathisants à se réunir sous sa bannière le 22 mai prochain à 13h45, au coin des rues Jeanne-Mance et Ste-Catherine. Ensemble nous marcherons pour réaffirmer nos droits !