Une attaque à la démocratie
Le gouvernement Couillard procédera à l’adoption sous bâillon du projet de loi 10 aujourd’hui. Rappelons que ce projet de loi crée des structures mammouth et concentre de nombreux pouvoirs entre les mains du ministre Barrette. La CSN tient une vigile toute la journée afin de dénoncer cette attaque à notre démocratie.
« Quelle est l’urgence d’adopter le projet de loi sous le bâillon ? Malgré les beaux discours sur la transparence et l’ouverture dont il prétend faire preuve, le gouvernement Couillard choisit une voie antidémocratique des plus dommageables pour la société québécoise. Depuis le début, le ministre Barrette s’est entêté en n’écoutant personne. Il s’en est pris à tous ceux qui ont dénoncé sa vision et il est même prêt à faire fi du processus démocratique pour parvenir à ses fins », lance Jean Lacharité, vice-président de la CSN.
« Le projet de loi 10 ne permettra pas d’améliorer l’accès aux services et c’est la population qui en paiera le prix. Pendant que les vraies solutions seront mises de côté, le réseau sera une fois de plus paralysé par une énième réforme de structures. Nous sommes ici aujourd’hui pour faire comprendre au ministre Barrette et à ce gouvernement qu’il ne peut diriger le réseau comme une entreprise et qu’il doit miser sur l’expertise du personnel », poursuit Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).
Notre réseau public de santé et de services sociaux est en danger
L’ensemble des composantes du réseau de la santé et des services sociaux a formulé de profondes critiques face au projet de loi 10, notamment lors de la commission parlementaire. La population doute de plus en plus que cette réforme permettra de régler les réels problèmes du réseau.
« Les travailleuses et les travailleurs du réseau ont toutes les raisons d’être inquiets de l’adoption de ce projet de loi. Ils subissent déjà une pression immense et ce projet de loi ne fait rien pour améliorer les choses. Plutôt que de leur donner les moyens d’offrir les meilleurs services possible, le ministre Barrette décide d’alourdir davantage les structures », explique Ginette Langlois, vice-présidente de la Fédération des professionnèles (FP-CSN).
« Il s’agit d’une attaque en règle à notre réseau public de santé et de services sociaux. En compliquant les choses plutôt qu’en s’attaquant aux problèmes de fond, le gouvernement favorise la privatisation. Nous avons bâti ce réseau public pendant plus de 50 ans. Nous devons faire entendre notre voix pour le défendre ! », de conclure Jean Lacharité.