tiré du blogue de Rabbah Moulla
Malgré l’assurance affichée, le système, ses rares clientèles cachérisées et ses médias propagandistes, soumis et manipulateurs sont gagnés par la peur. En effet, la répression, les entourloupes de tous ordres n’ont pas eu raison de la mobilisation et le moral des masses est de plus en plus au beau fixe.
Ils tentent de dénigrer le hirak et réduire sa puissance, mais les Algériens vivent en Algérie et voient chaque vendredi et mardis des millions d’Algériens envahir les rues.
Le régime aura de la peine à organiser ses élections. Les candidats sélectionnés, tous issus du coeur de la bande de Bouteflika n’osent pas s’aventurer dans les rues du pays. Ils sont chassés de partout. Comment organiseront-ils leur compagne électorale ? Feront-ils promener leurs cadres comme leur parrain déchu ? Peut-être.
Évidemment, ce n’est pas un contexte pour tenir un scrutin. Je dirai même que c’est leur dernier souci. L’objectif est simple chercher une légitimité aussi faible soit-elle pour la brandir à la face de la rue comme argument. Le président est déjà choisi, les lièvres auront les cadeaux promis.
Le système compte sur ses commanditaires habituels(la France et les autres puissances impérialistes, les monarchies du golfe à la recherche d’influence même au prix de milliers de morts et de destructions massives ). Il fait voter des lois graves qui satisferont les gros appétits de leurs protecteurs. La loi sur les hydrocarbures en est l’exemple parfait.
Ce qu’ils ignorent c’est que le peuple est au fait de toutes ces magouilles et qu’il est décidé à les combattre.
La bataille contre ces élections, les masses populaires ont décidé de la mener et seule la victoire est envisagée.
La mobilisation dérange le pouvoir, le pacifisme le déroute, car accoutumé à la violence. Le roi est donc complètement nu.
Il faut accentuer la pression en occupant les rues plusieurs fois par semaine. La grève générale, tout le monde en parle, mais elle peine à devenir effective. C’est de responsabilité des syndicalistes honnêtes, mais aussi des animateurs du hirak. Il nous faut une grève générale d’ici le début du mois de décembre.
Le pouvoir têtu, sourd craint le blocage de l’économie et c’est l’heure de porter l’estocade.
Il faut rendre la compagne électorale impossible en bloquant les meetings des candidats et en s’appropriant les tableaux d’affiche consacrés aux élections.
Tout cela nécessite un minimum d’organisation, un point faible du mouvement. Difficile, en effet, de réussir la révolution, surtout l’après révolution sans une certaine organisation. Elle est nécessaire pour proposer, encadrer, coordonner, préserver l’unité du mouvement et négocier éventuellement et pourquoi pas prendre le pouvoir in fine.
- Vive l’unité du peuple.
Mohamed Arroudj
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