« Depuis des années, Québec solidaire presse les gouvernements Charest, Marois et maintenant Couillard d’arrêter d’en rajouter. À qui profite ce bar ouvert ? Certainement pas aux Québécoises et aux Québécois, qui encaissent une énième augmentation des tarifs d’électricité en plus des conséquences néfastes de l’austérité libérale », martèle Manon Massé. « Non, ce milliard atterrit dans les poches des firmes de génie conseil - les mêmes qui finançaient la caisse du Parti grâce à un système de prête-noms - et à des producteurs privés. »
Paradoxalement, Transcanada Énergie recevra 100 millions de dollars pour garder fermée la centrale au gaz naturel de Bécancour.
« Depuis 2008, Hydro-Québec a payé bien au-delà d’un milliard de dollars à Transcanada pour que la centrale de Bécancour ne produise pas d’énergie. D’ici 2026, La société d’État va continuer de verser des centaines de millions de dollars à la pétrolière albertaine pour honorer son engagement, tout ça sans fournir un seul mégawatt. Cet argent qui part en fumée, ne pourrions-nous pas l’utiliser autrement ? » déclare Mme Massé.
Pour la députée solidaire, la prochaine politique énergétique doit affronter directement la question des surplus d’électricité. « Si le Québec veut atteindre ses cibles de réduction d’émission de GES et arriver à la Conférence de Paris la tête haute, il devra cesser d’hypothéquer Hydro-Québec et d’allonger la facture des contribuables québécois. Au contraire, la société d’État doit jouer un rôle de premier plan dans l’électrification des transports et notre transition énergétique ».