Des investissements de 2,5 G$ sur quatre ans, dont 1 G$ en priorité pour brancher les secteurs non ou mal desservis, permettraient de construire de nouvelles infrastructures de fibre optique, en collaboration avec les institutions publiques ayant déjà des câbles existants (RISQ et Hydro-Québec). Des entreprises régionales (qu’elles soient publiques, privées ou sans but lucratif) seraient libres d’exploiter ce nouveau réseau à un tarif avantageux, afin d’offrir un accès Internet de qualité à un prix décent aux résidences et aux commerces de leur région. Ce réseau de fibre optique public, complémentaire aux réseaux privés existants, permettrait de connecter à terme le 81% des entreprises québécoises et le 94% des ménages qui n’ont pas de connexion à très haute vitesse.
« Internet doit être considéré comme un service essentiel, au même titre que les réseaux d’aqueduc ou d’électricité, si on veut qu’il soit plus rapide et moins cher partout à travers le Québec. Pour y arriver, on doit commencer par casser le cartel des télécoms. Il faut que le Québec se dote de nouvelles infrastructures ! La crise actuelle démontre encore plus qu’on ne peut pas continuer de dépendre de la bonne volonté de Bell ou Vidéotron pour connecter le Québec. Ce que le gouvernement a annoncé la semaine dernière, c’est qu’avec la même recette qu’avant, on espère obtenir des résultats différents. Pourtant, le constat d’échec des géants des télécoms est évident. La crise actuelle a mis en lumière le fossé des inégalités en matière d’accès à un service Internet abordable et de qualité. Le gouvernement doit assumer ses responsabilités et faire passer des fils partout où c’est nécessaire. En ce moment, alors que le gouvernement rend l’enseignement à distance obligatoire, des régions entières sont dépourvues d’un accès à Internet fiable. C’est inacceptable au Québec en 2020 », déclare Gabriel Nadeau-Dubois.
« Nos régions ne pourront jamais compter sur le simple bon vouloir des géants des télécoms pour brancher nos maisons dans les rangs. Ça fait des années qu’on fait pleuvoir les millions de dollars sur eux et le service ne s’est guère amélioré. Il est temps que l’État prenne en charge la situation pour assurer une équité de connectivité sur l’ensemble de son territoire. Entendons-nous, des régions déconnectées, ça ne peut pas se développer économiquement et socialement à son plein potentiel ! », s’indigne la députée de solidaire de Rouyn-Noranda-Témiscamingue.
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