Selon le SPGQ, rétablir l’équilibre des finances publiques en fauchant la rémunération des employés de l’État est un choix désastreux. Les offres patronales austères - l’équivalent de 0,6 % d’augmentation par an pendant 5 ans, la réduction de cinq jours du nombre de congés de maladie annuels et l’augmentation de l’âge de la retraite de 60 à 62 ans, notamment - risquent d’éloigner encore plus le Québec de la reprise économique. « En Europe, la croissance est justement revenue lorsque les gouvernements ont mis un frein aux politiques d’austérité », déplore le président du SPGQ, Richard Perron.
En ce jour de fête du Travail, le noir associé au deuil est de mise au SPGQ, car depuis 1980, six des neuf contrats de travail appliqués au personnel professionnel de la fonction publique ont entraîné une perte de pouvoir d’achat. Seuls trois d’entre eux ont permis de légers gains ou un effet neutre. L’effet cumulatif de ces contrats de travail représente un recul de 15 % du pouvoir d’achat du personnel professionnel pour la période 1980-2014.
« La productivité par heure travaillée des employés québécois a augmenté en moyenne de 1,04 % par an, de 1981 à 2013. Si le personnel professionnel du gouvernement du Québec avait touché sa juste part de l’enrichissement collectif, son pouvoir d’achat aurait augmenté de plus de 40 % au cours de cette période. Dans ce contexte, le recul imposé au personnel professionnel est totalement inacceptable, en plus d’être improductif », déplore M. Perron.
En ce jour de fête du Travail, il n’y a pas de quoi pavoiser au SPGQ, car les heures de travail du personnel professionnel ont été augmentées d’environ 10 %, et ce, sans compensation à la suite du décret imposé par le gouvernement pour la période allant de 1983 à 1985. « Nous aimerions prendre part aux célébrations de cette importante journée pour tous les travailleurs. Toutefois, avec ses offres, le gouvernement propose encore de diminuer notre pouvoir d’achat d’environ 5 % en cinq ans, en plus de se livrer à une guérilla injustifiée envers nos congés de maladie et notre régime de retraite », dénonce le président du SPGQ.
« En s’acharnant sur les conditions de travail de ses employés, le gouvernement prend le risque de plonger le Québec en récession, de multiplier les erreurs de gestion, d’ouvrir la porte à la corruption et à la collusion, de dégoûter les jeunes de faire carrière dans l’appareil public et de rétrograder nos services publics au rang de vulgaires marchandises que seuls les mieux nantis pourront s’offrir. Désolé, mais l’esprit de la fête du Travail, c’est tout sauf ça ! », conclut Richard Perron.