« Le budget 2021-2022 est décisif : le gouvernement décidera-t-il de rehausser le financement actuellement insuffisant des ressources d’aide spécialisées en violence conjugale et d’investir pour un changement des mentalités à long terme ? L’inverse serait irresponsable. Notre espoir dans ce budget est immense pour dépasser le statut quo » alerte Chantal Arseneault, présidente du Regroupement.
Le Québec dispose d’un réseau de maisons d’aide et d’hébergement bien implanté dans toutes les régions et porteur d’une expertise de pointe en violence conjugale. Or nos maisons sont présentement freinées dans leur élan par le manque de financement qui fragilise les équipes et les oblige à couper dans les services.
« Avec un rehaussement de notre financement, on pourrait aller bien au-delà de la réponse aux besoins urgents des femmes et travailler à renforcer la prévention de la violence conjugale en impliquant nos communautés. Cela inclut la formation des acteurs de différents milieux - justice, police, santé et services sociaux, éducation, etc. -, le renforcement de la concertation pour tisser un filet de sécurité solide, ou encore la sensibilisation dans les écoles pour éduquer les générations futures à des relations saines et égalitaires. » ajoute la présidente.
Tout le monde a un rôle à jouer, et les funestes nouvelles de ce début d’année redoublent l’envie de tout un chacun de mettre l’épaule à la roue. Le budget représente le levier indispensable qui a le pouvoir de canaliser cette volonté pour multiplier les actions structurantes, partout où cela est nécessaire, pour faire reculer la violence faite aux femmes.
Le Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale réagira au budget de jeudi, avec l’espoir que l’indignation de M. Legault se concrétise en un réinvestissement substantiel.
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