Édition du 17 décembre 2024

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

Défendre la terre pour y bien vivre, le coeur de tous les combats

 Points de mire du 17 avril 2018

Dans ces points de mire, Presse-toi à gauche présente synthétiquement des éléments d’analyses d’articles publiés dans l’édition de la semaine et explicite ses partis-pris sur les points d’actualité et les débats en cours. Points de mire, pour bien marquer où nous voulons en venir !

Nouvelle campagne islamophobe
 
À la suite de la campagne de dénigrement contre la candidature de Vincent Marissal où tous les coups sont permis ,la droite et les laquais du PQ dans les médias mènent maintenant campagne contre la candidature d’Eve Torres pour Québec solidaire. Xavier Camus montre tous les travers d’une telle campagne aux accents racistes et mysogines. Denis Mehdi Duchêne quant à lui amorçe sa réflexion à partir du cas de la jeune aspirante policière qui souhaite pratiquer son métier en portant le hidjab. L’auteur retrace l’origine des campagne islamophobes et les thèses conspirationnistes qui envahissent maintenant le Québec par le biais de l’extrême-droite mais aussi des chantres de la droite dure médiatique comme Mathieu Bock-Côté, Denise Bombardier ou Richard Martineau. Il décortique des phénomènes comme la mobilisation féministe des femmes musulmanes ou la lutte contre l’intégrisme dans les sociétés musulmanes.
 
Environnement
 
Le vert de Justin Trudeau pâlit rapidement dans le dossier du pipeline Trans Mountain. Quand même les libéraux provinciaux lui reproche son fédéralisme intransigeant, rien ne va plus dans ce dossier et les belles paroles s’envolent etles liens des libéraux fédéraux avec l’industrie des énergies fossiles se resserrent. Plus d’une quarantaine de groupes écologistes contribuent à maintenir la pression alors que Trudeau rencontre le président français Macron pour tenter de conserver un certain vernis vert tout en cachant le fait que CETA et Accord de Paris ne font pas bon ménage comme le rappelle Maxime Combes.
 
Québec solidaire
 
La formation de gauche est déjà en campagne et Manon Massé présente 4 revendications qui meubleront le discours de QS au cours des prochains mois. Gabriel Nadeau-Dubois quant à lui présente ce qui, selon lui, fera grandir l’aile parlementaire du parti. Il souhaite créer un vaste mouvement qui contribuera à propager les solutions solidaires lors des prochaines élections et qui « de libérer l’action politique, celui de donner les clefs de Québec solidaire aux gens sur le terrain, aux militantes et militants qui font vivre Québec solidaire, qui font vivre notre mouvement politique. » Ces interventions ont été faites dans le cadre du Grand rassemblement de Québec solidaire à Québec qui a réuni plus de 800 personnes enthousiastes. Presse-toi à gauche a retranscrit les interventions de Sol Zanetti et de Catherine Dorion.

Nous avons retenu deux thématiques pour résumer la situation internationale.

Dans un premier temps, nous nous sommes attardés sur les mobilisations ouvrières. Malgré la morosité économique, l’application généralisée des politiques néolibérales depuis plus d’une décennie et le peu de victoires syndicales, les travailleurs et travailleuses principalement dans le secteur de l’enseignement se mettent en action, manifestent et font grève.

La France est aux premières loges avec l’offensive du président Macron. Les cheminots sont la principale cible de cette attaque néolibérales. Mais le personnel en éducation aussi.

Partout, ce ne sont pas tant les revendications salariales qui priment mais la défense des acquis sociaux : sécurité d’emploi, retraite et conditions de travail qui importent. Ainsi « SUD éducation appelle à amplifier la mobilisation, de la maternelle à l’université pour dénoncer les contre-réformes imposées à marche forcée par le gouvernement dans l’éducation : réforme du lycée et du bac, sélection à l’entrée à l’université avec Parcoursup, formation continue à l’école maternelle, manque de moyens, suppressions de postes, précarité, menaces contre notre statut… »

Au Royaume Uni, l’éducation universitaire est aussi en ébullition : 65 universités sur 68 sont en grève y compris le personnel de soutien. L’article proposée
Rébellion contre la marchandisation des universités : une grève historique au Royaume-Uni explique que cette bataille sur la retraite se contextualise dans tout le mouvement de privatisation des retraites en Angleterre mais aussi de l’offensive qu’ont connu les université s « Les conditions statutaires des universitaires au Royaume-Uni se sont dégradées en deux temps : à partir des années 80, leur pouvoir d’achat a sensiblement baissé. Il n’a jamais été revalorisé depuis. Dans les années 90, les méthodes du management du privé ont été introduites au motif de « professionnaliser » les pratiques (multiplication des audits et développement de la bureaucratie autour des tâches d’enseignement et de recherche, transfert de tâches administratives jusqu’alors assurées par des adminstrateur.ice.s aux universitaires). Les enseignant.e.s du supérieur doivent effectuer 35 heures de travail par semaine. » L’article donne d’ailleurs un exemple très clair de méthode de management à partir d’un sondage auprès de la clientèle étudiante.

En Tunisie aussi, le personnel enseignant se mobilise et et encore une fois pas seulement pour des augmentations salariales mais pour protéger les services publics. « Depuis plusieurs mois, les syndicats de l’éducation de l’Union Général des Travailleurs de Tunisie dénoncent la privatisation de ce service public par un pouvoir qui se plie aux exigences du FMI. Comme dans d’autres pays, cette institution exige des coupes budgétaires dans ce service public, au mépris des besoins de la population et des conditions de travail des enseignants et enseignantes »

Enfin un dernier article sur le mouvement enseignant mais non le moindre : celui sur les États Unis de la Virginie à l ’Arizona en plein forteresse républicaine.

L’article décrit les hauts et les bas : les victoire et les demi défaites du mouvement enseignants. Il mentionne aussi le niveau de mobilisation et d’organisation du personnel américain. « La majorité a accepté une loi qui avait déjà été adoptée avant la grève qui leur donne une augmentation de 6,000$ (annuelle) et qui ajoute quelques 400 millions de dollars au financement des écoles. C’est beaucoup mais c’est aussi un échec. Les écoles sont sous financées. Ce fut une bataille dans le passé qui se poursuit aujourd’hui en Oklahoma. Il est important de noter que nous assistons à une sorte de résurrection du militantisme alors que les syndicats sont attaqués, qu’ils se débattent en ces temps où l’austérité a été la règle du jeu dans tous les États républicains comme démocrates partout au pays. »

Le deuxième sujet retenu cette semaine c’est l’écologie.

La France est encore en tête du palmarès avec la répression des mobilisations de Notre-Dame des Landes. Cet ancien aéroport reconverti en zone agro-écologiste suite à un squat militant contre la construction de l’aéroport pose le problème de la démocratie face à des mobilisations pacifistes. « Le gouvernement refuse ainsi une sortie pacifique du conflit, comme cela avait pu être possible au Larzac dans les années 1980, et revient sur ses propres engagements en expulsant le lieu Les Cent Noms ; ce dernier devait pourtant être préservé de l’expulsion puisque faisant partie des projets agricoles reconnus. »

Ensuite la construction d’un immense gazoduc entre le Nigéria et le Maroc,
nous rappelle notre propre lutte contre Énergie Est
. « Alors que l’accélération du réchauffement climatique dépasse toutes les prévisions et que les émissions de gaz à effet de serre ont marqué un nouveau record en 2016, la construction de ce gazoduc ne peut aller que dans le sens d’une augmentation de l’extraction et de la consommation des ressources fossiles, principales responsables du réchauffement de la planète. »

Exactement le même phénomène que nous avons connu ici pour un gazoduc servant a sortir le pétrole de l’ouest canadien vers les Maritimes pour le marché européen.

Enfin comme dernier article :Veola, multinationale de l’eau est chassée du Gabon et la pauvre demande réparation.

Pourtant, son service était loin de répondre aux besoins de la population locale. Le ministre de l’Eau et de l’Électricité, Guy Bertrand Mapangou affirme que « les tarifs ont augmenté de plus de 75 % pour l’électricité, et plus de 88 % pour l’eau, en dix-neuf ans » depuis que Veolia gère la distribution – oubliant de mentionner que ces augmentations ont aussi profité aux intérêts du clan Bongo. » Mais cela démontre que la privatisation n’est faite que pour la quête de profit ; les coûts et les services en subissent les conséquence.

Bonne lecture.

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