« Si le CP est une victime, il est victime de son propre comportement agressif et il doit enfin sentir les conséquences de ses actions, » a dit le président de la CFTC, Doug Finnson, lors d’une rare pause dans les négociations avec l’entreprise.
Au cours des dernières années, les membres Teamsters au CP ont gagné des centaines de cas d’arbitrage, des milliers de griefs, de multiples plaintes de pratiques déloyales de travail, et ont déposé plusieurs demandes d’ordonnance de cessation et d’abstention dans les tribunaux. Dans chaque cas, les dirigeants du CP se sont battus vigoureusement contre leurs propres travailleurs et ont perdu.
Au Bureau d’arbitrage et de médiation des chemins de fer du Canada, les cas de travailleurs congédiés au CP ont augmenté de 500 % depuis que l’entreprise a adopté son nouveau style de relations de travail. 2017 fut une année record pour le nombre de cas d’arbitrage en raison de congédiements au CP.
Des arbitres, juges et tribunaux de travail ont tous trouvé que le CP a violé leurs contrats et, dans plusieurs cas, a violé la loi.
Il y a actuellement plus de 8 000 griefs qui ont été déposés par les conducteurs et les ingénieurs de locomotive. Rappelons qu’il n’y a que 3 000 travailleurs dans l’unité d’accréditation !
« La Cour suprême du Canada a reconnu que la négociation collective est un droit fondamental. Que cela plaise ou non au CP, nous continuerons d’exercer nos droits, » a dit Doug Finnson.
« Le fait que le CP pense que des travailleurs ont pu prendre cette entreprise multimilliardaire en otage démontre que sa stratégie de relations de travail a échoué, a conclu le dirigeant syndical. Plutôt que de se lancer dans un débat sur les multiples échecs du CP, le syndicat des Teamsters se concentrera sur la négociation d’une convention collective juste et équitable. »
Si les parties n’arrivent pas à une entente négociée, plus de 3 000 conducteurs et ingénieurs de locomotive pourront exercer leur droit de grève le samedi 21 avril à 0 h 01 HE.
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