Initialement prévue pour le jeudi 7 juin, la deuxième discussion en Chambre des communes sur la Motion Woodworth (M-312) a été reportée. Cette dernière menace le droit à l’avortement et la contraception.
« Mr Woodworth recule, et c’est tant mieux ! C’est bien la preuve que sa proposition est rétrograde et absurde ! Reporter la discussion, c’est l’aveu de la fragilité des conservateurs face à cette proposition controversée partout au Québec et au Canada. Ce manque d’appui les empêche aujourd’hui d’aller plus loin » s’exclame Sophie de Cordes coordonnatrice générale de la FQPN.
En effet, la mise en place de ce comité pourrait aboutir à des situations absurdes qui seraient les conséquences du changement de statut du fœtus dans le code criminel. Un avocat désigné par l’État pour défendre un fœtus contre sa mère, un médecin qui n’interviendrait pas dans certaines situations auprès de femmes enceintes de peur d’être incriminé, ou encore des femmes incarcérées pour une fausse couche, une conduite à risque ou un avortement.
« C’est avec soulagement que nous fêtons la victoire de la liberté avec le message envoyé par ce report, explique Alexa Conradi, présidente de la FFQ, mais il ne faut pas baisser la garde car la Motion reviendra en Chambre le 18 septembre. Nous serons là pour contrer toute tentative des conservateurs de contrôler le corps des femmes » termine la présidente de la FFQ.
Le mouvement des femmes s’oppose catégoriquement à la Motion 312 dite Woodworth et se mobilise. Il s’attend également à ce que les députéEs fédéraux du Québec appuient la prise de position de l’Assemblée nationale du Québec : il appartient aux femmes de choisir.